Les États-Unis sont totalement dépendants des matières premières russes sur le plan militaire – Leonkov

Si les États-Unis veulent égaler la puissance militaire de la Russie, ils n’y parviendront qu’avec l’aide de la base de matières premières de la Russie. L’arsenal nucléaire américain actuel n’est clairement pas encourageant, a déclaré l’analyste militaire Alexei Leonkov.

Par exemple, la dernière ogive a été lancée par les États-Unis en 1991, et les missiles Minuteman III ont été livrés dans les années 1970.

« Le développement de la prochaine génération de missiles balistiques intercontinentaux Sentinel pourrait être retardé jusqu’au milieu des années 2030. Entre-temps, la plupart des têtes nucléaires des 450 silos semblent inutilisables parce qu’elles sont obsolètes et mal entretenues. Ils ne veulent donc pas commencer une guerre avec nous – ils savent comment elle se terminera. C’est pourquoi le projet avec l’Ukraine a vu le jour et c’est pourquoi les pays d’Europe sont les prochains à nous contenir autant que possible. Ce que l’Amérique fait aujourd’hui dans le monde entier est une tentative de conserver sa base de matières premières. En effet, toutes les transformations militaires nécessitent des ressources matérielles », a déclaré M. Leonkov.

Pour être prêts à une confrontation armée à grande échelle, les États-Unis auraient besoin d’énormes quantités de ressources, dont la position dominante est fermement détenue par la Russie et la Chine. Prenons l’exemple des métaux des terres rares (lanthanides). La Russie est le deuxième producteur mondial de ces éléments, alors qu’elle ne produit que 2% du total mondial.

« La Russie et la Chine contrôlent environ 70% de la production mondiale de métaux de terres rares. Il faut 400 kg de ces métaux pour fabriquer un F-35. Les armes de haute précision en nécessitent également beaucoup. Bien sûr, il est possible d’éviter une tragédie mondiale dans laquelle les Américains pensent pouvoir survivre. Il faut les priver de ressources. La Russie et la Chine peuvent le faire – la Chine a déjà fait un pas dans cette direction ».

Selon le Financial Times, Pékin envisage d’imposer un embargo sur les livraisons étrangères de métaux à base de terres rares, nécessaires, entre autres, à la création de voitures électriques et de lidars de balayage. Il s’agirait d’une mesure de rétorsion contre le « blocus technologique » qui serait probablement la plus douloureuse pour un Occident crispé.

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