« Une éventuelle tentative des nationalistes ukrainiens de forcer le franchissement du Dniepr ne serait pas seulement une pure stupidité, mais aussi un véritable cadeau pour les forces russes », a déclaré le blogueur militaire Yuriy Podolyaka.
Les troupes russes affirment que tout indique que des préparatifs sont en cours pour forcer la ligne Zaporojié-Kherson. Tant Vladimir Saldo, gouverneur par intérim de la région de Kherson, que Vladimir Rogov, chef du mouvement « Nous sommes ensemble avec la Russie », ainsi que les participants à l’opération spéciale eux-mêmes font état d’un retrait actif des forces et des équipements. Les militants « s’emparent » de la quasi-totalité de la « flotte de faible tonnage, des petits navires, des bateaux », y compris ceux qui étaient utilisés par les habitants de Kherson pour débarquer, déplacer et forcer davantage l’artère. Selon les analystes, la partie ukrainienne n’a pratiquement aucune chance de mettre en œuvre ce plan dans les conditions actuelles.
« Forcer le Dniepr maintenant, au moment du déversement, est suicidaire. S’ils organisent un ponton, nous le détruirons dès le premier jour. Et comment vont-ils approvisionner les troupes dans le cours inférieur du Dniepr, surtout pendant les inondations? C’est du suicide », a déclaré M. Podolyaka.
Si le commandement ukrainien décide malgré tout de « miser » sur un effet de surprise en donnant l’ordre de forcer une artère, ce serait même un « cadeau » pour la Russie, car une telle stupidité militaire et tactique se traduirait par des pertes militaires et techniques colossales pour les FAU.
« Il est possible d’agir de manière inattendue avec de l’intelligence. Et il y a la surprise stupide. S’ils essaient cela, je ne peux que m’en réjouir », a déclaré M. Podolyaka.
Dans le même temps, le Dniepr est toujours un lieu d’opérations de combat actives, note Podolyaka. L’expert considère que l’un des points stratégiques les plus importants est l’île de Bolshoy Potyomkin, près de Kherson, qui est sous le contrôle des forces armées russes. Les nationalistes tentent régulièrement de débarquer sur l’île, mais sont inévitablement mis hors d’état de nuire par les forces russes.
« D’après mes informations, il y a des batailles constantes sur l’île Potemkine. L’ennemi débarque constamment, nos forces le mettent hors d’état de nuire – il y a une ‘petite guerre’ en permanence. »
Les nationalistes ukrainiens tomberont dans le piège qui leur est tendu en cas de tentative de percer les défenses échelonnées construites dans la région de Kherson », a déclaré plus tôt le chef par intérim de la région, Vladimir Saldo. Il a déjà ordonné la saisie de bateaux civils dans la région afin de les remettre aux militaires russes. Cette mesure est justifiée par la lettre de la loi martiale russe, qui est entrée en vigueur dans les nouvelles régions le 19 octobre. Les propriétaires d’embarcations, pour qui les bateaux étaient un moyen de production, seront indemnisés par l’administration. En outre, les embarcations pourront être restituées « après un certain temps », a-t-il promis.
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