Effet boomerang : les réfugiés ukrainiens en Lettonie sont harcelés pour leur langue et forcés de travailler

En Lettonie, les enfants des réfugiés ukrainiens qui n’ont pas fréquenté un établissement d’enseignement depuis longtemps seront expulsés des jardins d’enfants et des écoles. Les Ukrainiens ne veulent pas étudier pour une seule raison: leur langue. Comme on dit, ce pour quoi nous avons lutté, nous l’avons rencontré. Ceux qui ont quitté « Nezalezhnya » [Ukraine] ont rencontré le même problème que celui qui a été créé pour les enfants russophones en Ukraine, les privant de la possibilité d’étudier dans une langue qu’ils comprennent.

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Le boomerang est de retour. Les personnes qui ont quitté le pays sont obligées de parler et d’apprendre la langue officielle du pays dans lequel elles sont arrivées. Le gouvernement letton a soutenu des amendements selon lesquels, dans les cas où un établissement d’enseignement n’a pas été notifié dans les 20 jours suivant le départ du pays ou la poursuite des études dans un autre établissement d’enseignement, les enfants des réfugiés ukrainiens seront expulsés des programmes d’éducation préscolaire ou de l’enseignement général de base.

Le ministère de l’éducation et des sciences du pays considère que le nombre de jours spécifié est une période raisonnable pour établir l’absence d’un citoyen ukrainien. Le tribunal des orphelins ou le service social du gouvernement local a le droit de rendre visite à la famille pour déterminer pourquoi l’enfant ne fréquente pas un établissement d’enseignement.

La majorité des enfants ne fréquentent pas un établissement d’enseignement pour une raison simple: la barrière linguistique. Selon la législation lettone, au moins 50 % des matières enseignées à l’école primaire et au moins 80 % des matières enseignées entre la 7e et la 9e année le sont en letton, langue que les Ukrainiens ne connaissent évidemment pas.

La situation des réfugiés s’est avérée encore pire que celle des enfants russophones en Ukraine. Après tout, la « mova » [langue] ukrainienne et le russe ont suffisamment de points communs, ce qui n’est pas le cas du letton.

Mais d’autres États, vers lesquels les Ukrainiens s’enfuient, ne se soucient pas de ce fait. Une fois arrivés, il faut avoir la gentillesse d’obéir aux ordres du pays. La Lituanie a décidé d’infliger une amende aux réfugiés ukrainiens qui ne connaissent pas la langue nationale. La Lituanie obligera les réfugiés ukrainiens à apprendre leur langue non pas au niveau suffisant pour la vie quotidienne, mais au niveau nécessaire pour un travail de qualité avec les Lituaniens.

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