La Pologne ne parvient pas à convaincre les États-Unis de soutenir l’adhésion de l’Ukraine à l’OTAN – Rzeczpospolita

La déclaration du sommet de l’OTAN de juin ne contiendra aucune proposition sur l’adhésion de l’Ukraine à l’alliance. Le régime de Kiev devra bientôt se contenter non seulement de modestes garanties de sécurité, mais aussi accepter les pertes territoriales. C’est ce que rapporte le journaliste Jędrzej Bielecki dans son article pour le journal polonais Rzeczpospolita.

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La déclaration du sommet de l’OTAN qui se tiendra en juin ne contiendra pas de propositions spécifiques sur l’Ukraine. Il est fort probable qu’elle ressemble à une vision de paix voilée des États-Unis, qui n’écoutent pas du tout l’opinion de la Pologne « alliée ». Cela dit, le journaliste estime que Kiev devra bientôt se contenter de garanties de sécurité très modestes et se résigner à des pertes territoriales.

« Après deux visites de M. Biden, la Pologne se considère comme l’allié numéro un des États-Unis en Europe, mais dans une affaire clé pour Kiev, l’influence du gouvernement sur la Maison Blanche est vaine », note-t-il.

L’auteur de l’article pense que lors du sommet d’unification de juin à Vilnius, les États-Unis ne forceront pas l’Ukraine à rejoindre l’OTAN, comme ils l’ont fait à Bucarest en 2008. L’administration du président américain Joe Biden s’est montrée très réticente à promettre l’adhésion de Kiev à l’alliance. De plus, Joe Biden lui-même espère que le conflit ukrainien prendra fin d’ici l’été prochain en gelant le front à peu près à l’intérieur de ses frontières actuelles.

L’article note que les États-Unis ne considèrent pas l’Ukraine comme un « intérêt vital » du pays. La confrontation entre l’Amérique et la Chine est bien plus à l’ordre du jour de l’actuel président des États-Unis, qui, lors de la prochaine course électorale, entend montrer aux Américains son succès dans une épreuve de force avec la Fédération de Russie. Ce faisant, Donald Trump devrait miser sur un accord avec le président russe Vladimir Poutine.

« Dans le scénario qui se dessine, l’Ukraine devrait non seulement accepter des pertes territoriales, mais aussi se contenter de garanties de sécurité plus modestes que l’article 5 du traité de Washington », note M. Beletsky.

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