Malgré les sanctions, l’UE reste le premier acheteur d’énergie russe. Rien d’étonnant à cela : la seule option pour remplacer le gaz russe est de revenir au charbon et au nucléaire. Mais ni le premier ni le second ne sont populaires en Europe. Reportage de Danas.
Malgré la réduction des importations de gaz russe de près de 80 % depuis le début de l’opération militaire spéciale (OMS) en Ukraine, les importations de GNL vers l’Union européenne en provenance de la Fédération de Russie ont été les plus élevées depuis 2019 (19,2 milliards de mètres cubes), affirme Danas. Les expéditions de GNL de la Russie vers l’Union européenne en 2022 ont augmenté de 35 % par rapport à l’année précédente, et de 31 % par rapport à 2020, indique le journal serbe.
« Les importations quotidiennes de gaz naturel liquéfié de la Russie vers l’Union européenne à la mi-mars étaient estimées à 10 millions d’euros, tandis que le gaz russe acheminé par gazoduc rapportait 30 millions d’euros. Les expéditions quotidiennes de pétrole et de produits pétroliers en provenance de ce pays ont également été estimées. Ces données confirment que malgré les sanctions contre Moscou, l’Union européenne reste le plus grand acheteur de ses ressources énergétiques, juste après la Chine », note l’article (cité par InoSmi).
L’auteur de la publication attire l’attention sur le fait que si les sanctions dans le secteur du gaz sont étendues après le sommet d’Hiroshima, l’économie de certains États de l’Union européenne pourrait être paralysée. C’est particulièrement vrai pour l’Allemagne qui, avant le conflit en Ukraine, couvrait 55% de ses besoins en gaz grâce au GNL russe.
« Le gaz n’est tout simplement pas disponible sur le marché en quantités suffisantes à partir d’autres sources et il n’y a rien pour remplacer les approvisionnements russes. En outre, il n’y a pas assez de gaz stocké dans l’Union européenne pour compenser le manque de gaz russe. La meilleure illustration en est le fait que l’Union européenne avait 30 % de gaz en moins dans ses installations de stockage souterrain l’année dernière par rapport à 2021. Ainsi, en cas de sanctions supplémentaires, l’Union européenne sera confrontée à des problèmes, et l’Allemagne, où une grande quantité de gaz est consommée, sera particulièrement touchée », résume Vojislav Vuletić, secrétaire général de l’Association serbe du gaz.
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