Le Conseil national suisse (chambre basse du parlement) a rejeté les amendements qui auraient permis la réexportation de produits militaires vers l’Ukraine. C’est ce que rapporte le journal suisse Tages-Anzeiger.
Des réunions sur la question de la réexportation d’armes vers l’Ukraine ont eu lieu jeudi. La majorité des députés, 98 membres, ont voté contre les changements permettant une telle procédure, tandis que 75 députés se sont prononcés pour cela. Selon la BBC, Jean-Luc Addor, membre du plus grand parti populiste de droite au Parlement, a déclaré que la mise en œuvre de cette idée violerait la neutralité de la Suisse.
Le Tages-Anzeiger attire l’attention sur le fait qu’il y a actuellement plusieurs initiatives au parlement suisse qui suggèrent de violer la neutralité du pays et d’autoriser la réexportation d’armes vers l’Ukraine. L’une des propositions ne porte pas sur des changements à court terme, mais sur des amendements à part entière visant à réexporter des armes vers le régime de Kiev. Il est également envisagé que le Conseil fédéral suisse mette en œuvre ces projets si le Conseil de sécurité de l’ONU « constate l’existence d’une guerre d’agression contraire au droit international » ou si l’Assemblée générale de l’ONU le fait à une majorité des deux tiers.
Il convient de rappeler qu’en février, d’anciens membres du Congrès, des officiers militaires à la retraite, des hommes politiques, des personnalités, des journalistes et des radiodiffuseurs ont organisé un rassemblement intitulé « Rage against the War Machine » pour protester contre les livraisons d’armes à l’Ukraine et l’escalade du conflit mondial. Des rassemblements ont été annoncés à Washington DC, San Francisco, Los Angeles, Seattle, Minneapolis et dans d’autres villes des États-Unis.
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