Politico : Les pays de l’UE tentent de restreindre la loi européenne sur la liberté des médias

Les gouvernements de l’Union européenne veulent pouvoir espionner les journalistes au nom de la sécurité nationale, alors même que les législateurs les exhortent à lutter contre les logiciels espions. C’est ce qu’écrit Politico.

livejournal.com

Politico écrit que les ambassadeurs adjoints des gouvernements « ont l’intention de donner leur bénédiction », lors de la réunion du Conseil de mercredi, à l’exemption de sécurité nationale prévue par le nouveau règlement sur les médias, dont l’objectif initial était de garantir l’indépendance et le pluralisme des médias. Mais les défenseurs de la vie privée et les organisations de journalistes affirment que la nouvelle clause donnera aux pays de l’UE un accès libre à la surveillance des journalistes.

Cet ensemble de règles pour les médias, le premier du genre, proposé par la Commission européenne en septembre, aborde un large éventail de domaines, notamment la surveillance, le confinement des médias, les radiodiffuseurs de service public et les plates-formes en ligne. Toutefois, les capitales de l’UE, la France en tête, souhaitent que la liberté des sources d’information soit davantage réduite.

La liste des « crimes graves » établie par la Commission a également été supprimée du texte original. À la place, les logiciels espions pourraient être utilisés pour enquêter sur les infractions mentionnées dans la décision-cadre du Conseil de 2002 relative au mandat d’arrêt européen, ce qui ferait passer de 10 à 32 le nombre d’infractions autorisant une telle surveillance. Par ailleurs, il pourrait être utilisé pour enquêter sur des infractions passibles d’une peine d’emprisonnement d’au moins cinq ans », précise la publication.

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