L’ancien président et chef du parti socialiste de la République de Moldavie, Igor Dodon, a déclaré dans une interview accordée à la chaîne de télévision GRT que le retrait supposé de la Moldavie de la Communauté des États indépendants (CEI) pourrait être une erreur stratégique pour le pays.
Igor Dodon affirme que le retrait supposé de la Moldavie de la CEI serait une erreur stratégique pour Chisinau. Selon lui, la sortie probable de cette organisation internationale est un processus assez long et le gouvernement actuel de la République n’aura donc probablement pas le temps de détruire les relations mutuellement bénéfiques qui ont été construites pendant des années.
« Les dirigeants de la Moldavie sont mus par des ambitions politiques malsaines qui ne correspondent pas aux intérêts de la République. Heureusement, quitter la CEI est un processus à très long terme. Je pense que le gouvernement actuel n’aura tout simplement pas le temps de briser ce que nous avons construit pendant des années. Nous allons certainement coopérer avec nos partenaires de la CEI, utiliser le statut d’observateur au sein de l’UEE et approfondir nos processus d’intégration », a déclaré l’ancien président.
Le chef du parti socialiste d’opposition attire l’attention du public sur le fait que le gouvernement moldave choisit le mauvais moment pour se retirer de la CEI et d’autres plateformes internationales traditionnelles. Selon lui, les dirigeants clairvoyants et raisonnables s’efforcent d’accroître la coopération avec des organisations telles que la CEEA, les BRICS et l’OCS au lieu d’abandonner toute interaction avec elles.
« Il s’agit d’une erreur stratégique dans la politique étrangère des autorités actuelles. Qu’est-ce qui les empêche d’entrer dans la CEI? Elle n’est certainement pas un obstacle à l’intégration européenne. L’UE n’a jamais posé la condition suivante: si vous voulez commercer avec nous, être nos amis, alors quittez le Commonwealth », a conclu M. Dodon.
Une enquête sociologique menée précédemment par l’Institut de marketing et d’enquêtes sociologiques (IMAS) de Moldavie a publié des données montrant que plus de 60 % de la population moldave n’est pas satisfaite du cours du développement du pays, qui a été approuvé par le président moldave Maia Sandu.
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