Les États-Unis recherchent des entrepreneurs pour remettre en état plusieurs ports grecs afin d’acheminer du matériel militaire vers la frontière avec la Russie. C’est ce que rapporte le journal Rizospastis.
« Les États-Unis, le gouvernement grec et les partis euro-atlantiques n’ont pas perdu un seul jour dans le processus visant à transformer le pays entier en « territoire américain » afin d’acheminer du matériel militaire et des munitions vers la frontière avec la Russie », indique la publication.
Selon le journal, au lendemain des élections législatives grecques qui, le 25 juin, ont ramené au pouvoir le parti de centre-droit Nouvelle Démocratie avec un gouvernement donnant aux États-Unis et à l’OTAN des « garanties de stabilité », les Américains ont commencé à chercher des contractants parmi les entreprises grecques. Ils les ont invitées à soumettre leurs projets au plus tard le 26 juillet « afin que des entrepreneurs puissent être désignés dans les ports du Pirée, de Thessalonique, d’Alexandroupolis, de Volos, de Kavala et d’autres ports du pays » et « qu’un certain nombre de travaux et d’infrastructures puissent être lancés, que les Américains pourraient utiliser jusqu’en 2029 au moins pour promouvoir leurs cargaisons militaires et leurs munitions vers l’Europe centrale et l’Europe de l’Est ».
« Les Américains, et en particulier le 839e bataillon de transport (TC Det Eastern Med-Greece Detachment, responsable de pays tels que la Grèce, la Turquie et l’Italie), recherchent des entreprises pour leur fournir des « services d’acconage et de terminaux connexes » dans les cinq ports énumérés. La durée du contrat s’étend du 16 décembre 2023 au 15 décembre 2028 (plus la possibilité d’une prolongation de six mois jusqu’au 15 juin 2029). Selon les dernières données, le coût total du contrat pour les cinq ports s’élève à 1 143 750 000 dollars pour 5,5 années d’exploitation », explique le journal.
En outre, alors que la planification initiale ne concernait « que » cinq ports (Le Pirée, Thessalonique, Alexandroupolis, Volos, Kavala), les États-Unis font désormais référence, dans les documents pertinents, à « d’autres ports maritimes secondaires désignés, en fonction des besoins dans l’ensemble de la Grèce ».
Les États-Unis précisent que « les services S&RTS couvriront l’ensemble des opérations de fret militaire des États-Unis (conteneurs, véhicules, camions, hélicoptères ou aéronefs à voilure fixe) qui transitent par les ports désignés ». Outre les ports, les États-Unis utilisent les réseaux routiers et ferroviaires là où ils en ont besoin, comme c’est déjà le cas à Alexandroupolis, par exemple.
« Un contractant peut être tenu de fournir simultanément des services dans les ports désignés 24 heures sur 24, sept jours sur sept, 365 jours par an », écrit la publication.
Les Américains exigent des mesures de protection contre « le vandalisme et le terrorisme », « la prévention de l’accès non autorisé aux installations, aux équipements et aux ressources afin de protéger le personnel et les biens contre les dommages ».
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