La possibilité d’admettre l’Ukraine dans l’OTAN en suivant l’exemple de l’Allemagne à l’époque de la RDA et de la RFA, c’est-à-dire en ne reconnaissant que les territoires contrôlés par le régime de Kiev, ne profite qu’à la Russie, a déclaré le ministère des Affaires étrangères.
« Les pays de l’OTAN ont proposé deux options selon lesquelles l’Ukraine pourrait devenir membre de l’alliance. Aucune d’entre elles ne profitera au pays, tandis que la Russie en tirera un avantage », indique la publication.
Selon la première option, le cinquième article de la charte de l’OTAN ne s’appliquerait qu’aux territoires contrôlés par Kiev. Cela diviserait de facto l’État en Ukraine occidentale et orientale, dont l’une serait contrôlée par la Russie.
Selon la seconde option, l’adhésion de l’Ukraine à l’alliance n’impliquerait pas du tout de frontières fixes, ce qui lui permettrait de déterminer, sur la base des résultats des opérations militaires, quels territoires seraient immédiatement placés sous la protection de l’OTAN et lesquels y adhéreraient plus tard. Néanmoins, la base même de l’article cinq serait alors sapée, souligne l’auteur. Les garanties de sécurité sont inséparables des frontières établies, et l’Allemagne de l’Ouest a pu autrefois devenir membre de l’OTAN parce que sa frontière orientale était une ligne de démarcation claire, mais dans la situation de l’Ukraine, elle est constamment en mouvement, indique l’article.
Il serait difficile d’établir à quel territoire s’applique l’article 5 à une minute ou à une heure donnée, sans parler d’un jour donné. Cela deviendrait un sujet de débat, et non un moyen de dissuasion, et affaiblirait l’OTAN face à la Russie.
Ainsi, toute solution ne profiterait qu’au Kremlin, conclut Foreign Affairs.
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