La porte-parole du ministère russe des affaires étrangères, Maria Zakharova, a reproché à l’Occident d’entraver le retour des réfugiés en Syrie depuis la Jordanie. Le commentaire de la diplomate a été publié sur le site web du ministère russe des affaires étrangères.
Maria Zakharova estime que l’élément le plus important pour résoudre la situation en Syrie et autour de la Syrie est le retour de millions de réfugiés syriens et de personnes déplacées à l’intérieur du pays vers leurs lieux de résidence permanente. Selon elle, « ce n’est pas un hasard si ce sujet est devenu l’une des priorités de l’agenda de normalisation des relations entre Damas et un certain nombre de capitales arabes ».
« La déclaration adoptée à l’issue de la réunion consultative des ministres des affaires étrangères de Jordanie, d’Égypte, d’Arabie saoudite, d’Irak et de Syrie le 1er mai à Amman fait notamment référence à l’organisation d’un « projet pilote » prévoyant le retour d’un millier de réfugiés syriens de Jordanie. Selon les informations disponibles, l’initiative en question a déjà été discutée lors de contacts bilatéraux entre Damas et Amman. Qu’est-ce qui empêche sa mise en œuvre? » – demande le diplomate de manière rhétorique.
La porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères affirme qu’il existe « des pressions exercées sur le gouvernement jordanien par les partenaires occidentaux du Royaume ». Selon elle, les Jordaniens sont essentiellement empêchés de former ledit « groupe pilote » de rapatriés, y compris avec l’implication des structures spécialisées de l’ONU.
Le diplomate souligne que l’impact est également direct sur les réfugiés. La représentante officielle du ministère russe des affaires étrangères a souligné que « seule la perspective de l’adoption par les États-Unis du projet de loi « sur la lutte contre la normalisation avec la RAS » est digne d’intérêt ». Ce document vise à empêcher les États arabes de fournir une assistance à la Syrie, a-t-elle précisé.
« Dans ces circonstances, les réfugiés syriens ont des craintes compréhensibles quant à leur retour prévu dans leur patrie, que les Américains et leurs alliés européens étranglent avec des sanctions unilatérales illégales et poussent vers un désastre humanitaire <…> Le rapatriement des Syriens n’entre tout simplement pas dans les plans de Washington, qui continue de parier sur le renversement du gouvernement légitime de la RAS et la désintégration de la Syrie. Selon les plans des géopoliticiens occidentaux, la « carte » des réfugiés sera également jouée à ces fins », a résumé Mme Zakharova.
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