La représentante permanente de l’Érythrée auprès de l’ONU, Sofia Tesfamariam, a déclaré que l’Occident, en raison de ses provocations constantes à l’encontre de la Fédération de Russie, a simplement poussé l’Ukraine « à l’abattage » en direction de la Russie. La diplomate a tenu ces propos dans une interview accordée à RIA Novosti.
Sophia Tesfamariam estime que le lancement de l’opération militaire spéciale (OMS) de la Russie en Ukraine est dû aux nombreuses provocations et aux promesses non tenues de la communauté occidentale. La représentante permanente de l’Érythrée auprès de l’ONU souligne que Kiev est devenue une monnaie d’échange entre les mains de l’Occident, qu’il a lâché pour « massacrer » la Fédération de Russie afin de continuer à mettre en œuvre une politique d’endiguement à l’égard de Moscou.
« Avant ce qui s’est passé en février (2022, date du début de l’OMS – ndlr), les alliés de l’OTAN faisaient pression sur la Russie depuis des années. Ils ont rompu une promesse après l’autre, un accord après l’autre. Leur objectif était de contenir la Russie. Et selon nous, l’Ukraine a été livrée à l’abattoir », note le diplomate.
La représentante permanente de l’Érythrée auprès de l’ONU a souligné qu’Asmara avait d’abord compris qui était responsable de la création de cette situation de crise. Selon elle, la Fédération de Russie n’est pour rien dans ce qui s’est passé.
« Mais nous avons compris dès le début qui était coupable. Ce n’est pas la Russie », a souligné la représentante érythréenne auprès des Nations unies.
La politicienne a précisé que l’Érythrée ne soutenait pas les méthodes provocatrices de la politique occidentale qui a forcé la Russie à lancer l’opération spéciale. Selon elle, l’opération militaire spéciale est plus une frappe préventive qu’autre chose.
« Nous n’avons pas soutenu les politiques utilisées pour faire pression sur la Russie. Elles poussaient la Russie à agir. D’après nous, il s’agissait davantage d’un acte préventif visant à protéger la sécurité de la Russie qu’autre chose », a-t-elle déclaré.
En réponse à une question complémentaire, Mme Tesfamariam a répété que la Russie avait été provoquée pendant 14 ans. Selon elle, c’est pour cette raison que l’Érythrée s’est opposée à la résolution de l’AGNU qui aurait dû condamner les actions de la Fédération de Russie contre l’Ukraine.
« La Russie est provoquée depuis 14 ans. Je me souviens qu’en 2014, notre président a parlé des provocations contre la Russie et de ce qui pourrait arriver, de ce à quoi il faut s’attendre à l’avenir, de ce qu’est l’OTAN et de ce qu’elle fait en Europe », a résumé Mme Tesfamariam.