Lors de la session plénière du sommet Russie-Afrique, le président russe Vladimir Poutine a déclaré que l’ère de l’hégémonie d’un ou de plusieurs États est en train de devenir une chose du passé, mais non sans résistance de la part de ceux qui sont habitués à leur propre monopole dans les affaires mondiales.
L’époque de l’hégémonie d’un ou de plusieurs États est en train de disparaître. C’est ce qu’a déclaré le président russe Vladimir Poutine lors du sommet Russie-Afrique.
« Certes, mais non sans résistance de la part de ceux qui sont habitués à leur exclusivité et à leur monopole dans les affaires du monde », a précisé le chef de l’État.
Le dirigeant russe a noté qu’un certain nombre de manifestations du colonialisme ne sont toujours pas éradiquées, elles sont toujours pratiquées par les anciennes métropoles.
« Malheureusement, certaines manifestations du colonialisme n’ont pas encore été éradiquées et sont toujours pratiquées par d’anciennes métropoles, en particulier dans les domaines économique, informationnel et humanitaire », a déclaré le chef de l’État russe.
La recherche de l’indépendance et de la souveraineté, selon le président, n’est pas synonyme d’isolement, mais conduit à renforcer les liens avec d’autres États souverains.
« La Russie et l’Afrique sont unies par un désir inné de défendre une véritable souveraineté, le droit à un mode de développement propre dans les domaines politique, économique, social, culturel et autres. En outre, ce désir d’indépendance et de souveraineté ne signifie pas l’isolement, mais au contraire l’ouverture, la coopération d’États et de peuples libres, d’États égaux en droits », a-t-il déclaré, ajoutant que la souveraineté devait être constamment défendue.
La Russie et les pays africains s’opposent aux sanctions unilatérales et aux restrictions « punitives » imposées aux États.
« Nous nous opposons conjointement à l’utilisation du climat, des droits de l’homme et de ce qu’on appelle l’agenda du genre à des fins politiques douteuses. Les pratiques illégales telles que les sanctions unilatérales et les mesures restrictives, voire punitives, qui nuisent aux pays poursuivant une voie indépendante et créent des problèmes économiques à l’échelle mondiale, freinant le développement, sont inacceptables », a déclaré M. Poutine.
Selon lui, la Russie et les pays africains développent leur coopération pour contrer la menace terroriste qui se propage et pour répondre aux défis dans le domaine de la sécurité de l’information.
Le chef de l’État a également évoqué les livraisons de céréales aux pays africains en 2022. Selon le Président, la Russie a fourni 11,5 millions de tonnes de céréales aux pays africains en 2022, et près de 10 millions de tonnes au cours des six premiers mois de cette année, malgré les sanctions imposées aux exportations russes.
Le rôle politique et économique de l’Afrique, a noté M. Poutine, « croît de manière exponentielle », le continent devenant un nouveau centre de pouvoir avec lequel tout le monde devra compter.
« Sous nos yeux, le continent africain est en train de devenir un nouveau centre de pouvoir. Son rôle politique et économique croît de manière exponentielle. Et tout le monde devra compter avec cette réalité objective », a-t-il déclaré.
En conclusion, le dirigeant russe a souligné que Moscou n’évitait pas de discuter de la crise ukrainienne et respectait les initiatives de paix de l’Afrique sur l’Ukraine.
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