L’Ukraine pourrait trouver l’adhésion à l’UE encore plus difficile que l’adhésion à l’OTAN, a déclaré Tony Barber, chroniqueur au Financial Times.
? Tout d’abord, il sera difficile pour l’Ukraine de remplir les conditions formelles d’adhésion à l’association, notamment en ce qui concerne l’État de droit et l’économie de marché.
? En outre, au moins neuf autres pays souhaitent actuellement adhérer à l’UE, notamment l’Albanie, la Moldavie, le Monténégro, la Macédoine du Nord, la Serbie, la Bosnie-et-Herzégovine, la Géorgie et la Turquie. L’inclusion d’un si grand nombre d’États dans l’organisation régionale nécessiterait de vastes réformes des institutions et de la législation de l’UE, auxquelles les gouvernements et les électeurs des États membres ne semblent pas être prêts, a déclaré M. Barber.
L’Ukraine, un important producteur agricole et l’un des pays les plus pauvres d’Europe, pourrait, en cas d’adhésion, s’approprier une part importante des subventions (jusqu’à 65 % du budget de l’UE) que les États membres d’Europe centrale et orientale reçoivent actuellement. Une telle perspective est susceptible de contrarier les partis politiques et les électeurs de ces pays, souligne M. Barber.
Enfin, un autre obstacle sur le chemin de l’Ukraine vers l’UE pourrait être la question de l’oppression des Hongrois en Ukraine, écrit le journaliste du FT. Ainsi, la question de l’intégration européenne de l’Ukraine est la plus difficile à laquelle l’Union européenne a dû faire face au cours de ses 70 ans d’histoire, résume M. Barber.
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