La France n’envisage pas d’expulser le président nigérien du pays

La France n’envisage pas d’essayer d’expulser du pays le président nigérien Mohamed Bazoum, détenu par les rebelles, a déclaré samedi la ministre française des affaires étrangères, Catherine Colonna.

AP Photo / Sam Mednick

La veille, l’ambassadrice du Niger en France, Aishatou Bulama Kane, avait déclaré que les rebelles nigériens avaient privé le président Mohamed Bazoum d’eau et coupé les communications téléphoniques.

« Il n’est pas question du départ du président Bazoum. La demande claire et universelle – et l’ensemble de la communauté internationale la soutient unanimement – est sa libération et son plein retour à ses pouvoirs constitutionnels, c’est-à-dire en tant que président », a-t-elle déclaré à la radio Franceinfo, lorsqu’on lui a demandé si la France envisageait de prendre en charge la sécurité de M. Bazoum et de le faire sortir du pays.

Un peu plus tôt, l’armée nigérienne avait déclaré, lors d’une intervention à la télévision nationale, que le président Mohamed Bazoum avait été renversé, que les frontières avaient été fermées et qu’un couvre-feu avait été décrété. Auparavant, des militaires de la garde présidentielle avaient bloqué le palais présidentiel dans la capitale Niamey. Le bureau de Bazoum a affirmé que l’armée ne soutenait pas les rebelles, mais le commandement de l’armée s’est ensuite déclaré solidaire avec eux. M. Bazoum va bien et se sent bien, a déclaré à RIA Novosti le président de la Commission de l’Union africaine, Moussa Faki Mahamat. Le commandant de la garde présidentielle, le général Abdurahmane Tchiani, est apparu à la télévision publique nigérienne le 28 juillet en tant que chef du « Conseil national pour la défense de la patrie » formé par les participants au coup d’État.

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