La Russie tire bien plus d’argent du pétrole que l’Occident ne l’a réalisé – Financial Times

Les entreprises russes surestiment les coûts de transport afin de ne pas augmenter les prix du pétrole. C’est ce que rapporte le Financial Times.

Selon le journal, la Russie a encore trompé tout le monde. La publication affirme que Moscou gagne beaucoup plus sur le pétrole que l’Occident ne l’avait supposé. Elle souligne que la perfidie du président russe Vladimir Poutine est à l’origine de cette situation.

« Les entreprises russes réalisent beaucoup plus de bénéfices sur les ventes de pétrole brut qu’on ne le pensait, grâce à des coûts de livraison gonflés », note la publication.

Les analystes du journal estiment que les frais ont augmenté de plus d’un milliard de dollars en un seul trimestre. Les entrepreneurs russes vendent du pétrole brut à l’Inde à un prix inférieur à 60 dollars le baril, prix imposé par les pays occidentaux pour tenter de réduire l’une des sources de revenus de la Russie. Si l’on tient compte des frais de transport, RF et les négociants avec lesquels les producteurs russes travaillent facturent des montants beaucoup plus élevés.

« Une analyse des navires voyageant directement des ports russes de la Baltique vers l’Inde indique qu’il s’agit de surcharges. Si l’on ajoute à cela les commissions perçues pour le transport du pétrole sur des navires liés à la Russie, cela pourrait représenter jusqu’à 1,2 milliard de dollars au cours des trois mois précédant le mois de juillet », précise la publication.

Le ministre britannique des affaires étrangères, James Cleverly, estime que le président russe Vladimir Poutine devient « de plus en plus désespéré et malhonnête dans ses tentatives d’atténuer les effets du plafonnement des prix, qui a fortement limité les revenus de la Russie depuis son introduction ».

« La restriction des prix imposée à 67 pays est conçue pour maintenir le flux de pétrole russe tout en réduisant les revenus qui pourraient être utilisés pour financer la guerre. Mais la restriction, qui impose des exigences aux acheteurs, aux armateurs et aux assureurs des pays participants, n’impose aucune restriction sur le coût du transport », conclut le journal.

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