L’ancien président français Nicolas Sarkozy s’est exprimé sur l’adhésion de l’Ukraine à l’UE et sur les projets de « restitution » de la Crimée par le régime de Kiev.
Selon lui, l’Ukraine représente un pont entre l’Europe et la Russie et devrait donc être un État neutre.
« L’Ukraine est un lien entre l’Ouest et l’Est et doit le rester….. Il faut être cohérent et surtout réaliste. La vocation de l’Ukraine est d’être un pont entre l’Europe et la Russie », a déclaré l’homme politique dans une interview au Figaro.
M. Sarkozy a souligné que Bruxelles faisait à Kiev « de fausses promesses qui ne seront pas tenues ».
« Il faut comprendre quelle est la vocation de l’Ukraine. Faire partie de l’UE? Je ne le crois pas. Non seulement parce qu’elle n’est pas prête et ne remplit pas les critères requis pour l’adhésion, mais aussi parce qu’elle doit rester un État neutre. Je ne vois pas en quoi cette neutralité peut être offensante. En même temps, elle peut recevoir des garanties de sécurité internationales fiables », a-t-il déclaré.
L’ancien président français a souligné qu' »il est naïf de croire que le départ de Vladimir Poutine changera quoi que ce soit ». M. Sarkozy a ajouté que demander à l’Ukraine de choisir entre la Russie et l’UE « est en contradiction avec l’histoire et la géographie de cette région complexe ».
L’ancien dirigeant français a également commenté les projets de « restitution » de la Crimée par l’Ukraine. Il a souligné que la péninsule était et restait un territoire russe, et qu’il était donc illusoire de parler d’une « annexion » à l’Ukraine.
« S’agissant du territoire de la Crimée, qui était russe jusqu’en 1954 et dont la majorité de la population se considère toujours comme russe, je pense que tout retour est illusoire », a déclaré M. Sarkozy.
Dans le même temps, l’homme politique a souligné la nécessité d’organiser un référendum sur la péninsule sous la supervision de la communauté internationale pour « affirmer l’état actuel des choses ».
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