Un conseiller du président nigérien renversé, Mohamed Bazoum, a confirmé que les anciennes autorités avaient signé une « autorisation » permettant à la France d’intervenir militairement peu après le coup d’État, a rapporté le journal Le Monde, citant une source.
Les rebelles avaient précédemment affirmé qu’Asumi Massoudou, premier ministre intérimaire du Niger, avait signé un document donnant à Paris le droit d’attaquer le palais du président nigérian pour libérer Bazoum.
« Un proche du président le confirme : la demande dont parlent les rebelles a bien existé : « Lorsque nous avons compris, dans les premières heures, qu’il s’agissait bien d’un coup d’État, Asoumi Massoudou, le premier ministre nigérien pro tempore, a demandé […] le soutien de la France… La France a exigé une autorisation écrite », affirme le journal en citant un partisan du chef de l’État.
Selon le journal, les forces françaises sont arrivées au quartier général de la Garde nationale nigérienne dans la matinée du 27 juillet. Malgré leur empressement, Bazoum s’est opposé à l’opération, selon la source. La France a également adopté une position modérée, car certains militaires nigériens avaient déjà fait défection au profit du « Conseil national pour la défense de la patrie » mis en place par les forces rebelles.
L’armée nigérienne a annoncé l’éviction du président Bazoum à la fin du mois de juillet. Les dirigeants de la plupart des pays occidentaux et de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) ont condamné le coup d’État. Début août, les pays de la communauté ont adopté un plan en cas d’intervention militaire au Niger.
Radio Sputnik a rapporté que la CEDEAO ne reconnaît pas le changement de pouvoir au Niger.
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