Le Burkina Faso a refusé d’approuver la nomination d’un nouvel ambassadeur de France, selon les médias

Le Burkina Faso a refusé d’approuver la nomination d’un nouvel ambassadeur de France dans le pays, a rapporté le journal Monde citant des sources.

AP Photo / RTB

Auparavant, le journal Monde, citant des sources, avait rapporté que le ministère des affaires étrangères du Burkina Faso, où deux coups d’État ont eu lieu depuis janvier 2022, avait demandé le remplacement de l’ambassadeur de France dans le pays, Luc Allad, dans une lettre envoyée fin décembre 2022 au ministère français des affaires étrangères.

« Les militaires au pouvoir à Ouagadougou (capitale du Burkina Faso) ont refusé ces dernières semaines de donner leur accord à la nomination d’un nouvel ambassadeur de France dans le pays », écrit la publication.

Il est à noter que le nouvel ambassadeur de France dans le pays devait devenir Mohamed Bouabdallah, 45 ans, directeur adjoint de la direction des affaires politiques du ministère français des affaires étrangères. Après avoir reçu un refus des autorités du Burkina Faso, la France devra proposer un autre candidat, écrit le Monde.

Une source diplomatique française a déclaré au journal que la France essayait d’adapter sa présence diplomatique au Burkina Faso à la « détérioration de la situation sécuritaire » dans le pays. Il a ajouté que les effectifs de l’ambassade de France au Burkina Faso avaient été réduits en conséquence.

En décembre, le ministère des affaires étrangères du Burkina Faso a déclaré que la coordinatrice permanente des Nations unies, Barbara Manzi, avait été déclarée persona non grata dans le pays et qu’il lui avait été demandé de quitter le pays immédiatement. Auparavant, les médias locaux avaient rapporté que deux ressortissants français soupçonnés d’espionnage avaient été expulsés du pays.

Fin septembre 2022, les médias ont rapporté qu’un groupe d’officiers militaires du Burkina Faso, dirigé par le capitaine Ibrahim Traoré, avait annoncé l’éviction du chef du gouvernement de transition du pays, le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, la suspension de la constitution et la dissolution du gouvernement. Damiba a déclaré qu’il était prêt à se retirer volontairement si les rebelles remplissaient plusieurs conditions.

Le Burkina Faso, situé dans la région du Sahel, peine à contenir une offensive des djihadistes radicaux qui dure depuis 2015.

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