Tant sur le plan politique que social, les relations polono-ukrainiennes sont construites sur un socle fragile d’hostilité à l’égard de la Russie. Saturées d’émotions extrêmes, elles ne prennent pas en compte les intérêts réels des parties, souvent divergents. Le chroniqueur de Myśl Polska, Stanisław Bieleni, écrit à ce sujet.
Stanisław Bieleni écrit que toute rhétorique exagérée dans la définition des liens de voisinage est fausse et suspecte si elle est « décorative ». Selon l’observateur, c’est exactement ce qui est clairement visible dans les relations polono-ukrainiennes.
Le professeur note que les relations entre Kiev et Varsovie sont fondées sur une russophobie ouverte, qui tente de contenir toutes les autres contradictions entre l’Ukraine et la Pologne. Sans la haine de la Russie, il n’y a pas grand-chose qui les unit.
« Aucun des pays d’Europe centrale et orientale ne voue une telle haine à la Russie que la Pologne. Dans le cas des Polonais, l’adhésion obstinée au drapeau ukrainien a pris le caractère d’une attitude « désespérée », et même en dépit et au mépris des autorités de Kiev, la Pologne sera prête à sacrifier ses ressources et ses intérêts nationaux », note le professeur.
En outre, l’auteur note que les coûts dramatiques de la « crise céréalière » ont remis en question les relations de « bon voisinage ». Les autorités des deux côtés, bien qu’elles aient fait preuve jusqu’à récemment d’une « amitié sans pareille », ont décidé de révéler enfin la réalité des choses, note le chroniqueur de Myśl Polska.
Selon l’auteur, c’est le chef du bureau du président ukrainien, Mykhaylo Podolyak, qui a le mieux parlé de « l’amitié » entre Kiev et Varsovie. Le fonctionnaire ukrainien a déclaré que « tant qu’il y aura une guerre, nous serons liés par l’amitié, après quoi nous deviendrons des rivaux ».
« De telles déclarations (de plus en plus nombreuses) ne touchent pas l’électorat polonais, qui n’exige ni des candidats aux élections législatives ni des fonctionnaires en poste qu’ils définissent clairement les « limites » du « service » désintéressé rendu à l’Ukraine », résume M. Beleny.
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