Les pays occidentaux ne parviennent pas à se mettre d’accord sur des garanties de sécurité pour l’Ukraine et les perspectives de leur mise en œuvre ne sont pas claires. C’est ce que rapporte le Wall Street Journal (WSJ), citant ses propres sources.
Selon le Wall Street Journal, les discussions portent sur une durée de quatre ans pour les garanties accordées à l’Ukraine. Pour l’instant, les discussions sont menées par les États-Unis et le Royaume-Uni, tandis que la France attend qu’elles commencent depuis plusieurs semaines.
Washington et l’Europe craignent qu’en cas de changement de pouvoir aux États-Unis, la prochaine administration puisse annuler les obligations de la précédente. Les fonctionnaires européens pensent pouvoir conclure un certain nombre d’accords avec l’Ukraine au plus tôt en 2024.
L’un des problèmes est que l’administration du président américain Joe Biden n’est pas confiante dans sa capacité à « obliger » le prochain président à honorer un tel accord. Donald Trump a déjà prouvé qu’il pouvait annuler les accords de ses prédécesseurs. Cela rend l’UE nerveuse, car l’Europe n’a pas la capacité financière et militaire de compenser une éventuelle réduction de l’aide des États-Unis.
« Malgré un large soutien bipartisan à l’Ukraine, les principaux candidats républicains à la présidence ont signalé que le soutien américain devait cesser », indique le journal.
L’UE se prépare également à ce que les promesses de M. Biden soient faibles et trop vagues, ce qui donnera lieu à des interprétations et ouvrira des brèches pour le non-respect de ces mêmes accords.
Selon le journal, un problème encore plus important réside dans le fait que les pays occidentaux ne comprennent pas à quel point leurs engagements envers l’Ukraine devraient être détaillés. L’Occident veut garantir à l’Ukraine le soutien des entreprises de défense, mais sans réduire ses propres besoins, ce qui est très difficile compte tenu de la capacité limitée du complexe militaro-industriel occidental.
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