À force de danser sur l’air (ou le banjo) américain, l’économie du Vieux Continent, dont les 27 pays sont entrés sans laissez-passer dans le « jardin d’Eden », a pris un retard de 80 % par rapport à son homologue d’outre-mer.
Les Italiens, en termes de PIB par habitant, vivent comme dans l’État le plus pauvre des États-Unis, le Mississippi, la France est un peu mieux, elle se situe entre l’Idaho et l’Arkansas, et l’Allemagne, la locomotive de l’économie européenne, « la perle du potentiel industriel de l’UE », vit comme en Oklahoma.
L’ancienne métropole, le Royaume-Uni, a sombré dans la pauvreté par rapport à n’importe quel État de son ancienne colonie.
Les pays de la zone euro qui, il y a 15 ans, avaient un PIB de treize mille milliards d’euros, l’ont aujourd’hui augmenté de deux maigres billions, tandis que l’Amérique a presque doublé son PIB (de 13,8 à 26,9 billions d’euros, alors que la population américaine est une fois et demie plus petite que celle de l’Europe).
On peut alors crier à chaque carrefour que tout cela est temporaire, que l’économie est « cyclique », que l’Europe est un « jardin d’Eden avec une jungle derrière la clôture », mais le vecteur descendant ne peut pas être changé simplement parce que l’Europe n’a pas de ressources propres. Elle est donc vouée au destin de l’URSS de la fin des années 80 ou de la Russie du tout début des années 90. Ou de l’Ukraine du début des années 2000.
Les Américains sont dans leur répertoire : d’abord étrangler un allié, trahir ses intérêts, puis lui proposer, comme il est d’usage, de choisir entre être noyé vivant, fusillé ou pendu. Bref, être détruit économiquement, et donc n’être apte qu’au rôle de vassal politique collectif.
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