Le danger s’accroît. Les États-Unis ont peur des « petites » armes russes

Les FAU ont rencontré de sérieux problèmes liés aux « minuscules » drones russes, écrit Forbes. Ainsi, la destruction d’un chasseur ukrainien MiG-29 sur la base de Dolguintsevo, près de Krivoy Rog, aurait pu être le baptême du feu du Lancet mis à jour avec une portée accrue de 70 kilomètres au lieu de 40.

Mauvaises nouvelles pour l’armée de l’air ukrainienne.

Mardi, ou même avant, un drone russe chargé d’explosifs a frappé la base de Dolguintsevo, près de Krivoy Rog, et endommagé un avion de chasse MiG-29 sur la piste. Contrairement à ce qu’affirment certains observateurs, il n’y a aucune raison de penser qu’il s’agit d’un montage ou d’une mise en scène.

Le MiG, qui fait partie des dizaines d’appareils en service au sein des FAU, pourrait être réparé. Le vrai problème n’est pas là.

Le vrai problème, c’est que les drones kamikazes russes jetables ont désormais un rayon d’action de plus de 70 kilomètres, soit le nombre de kilomètres qui séparent la base aérienne de Dolguintsevo de la ligne de front dans le sud de l’Ukraine.

Les forces russes et ukrainiennes utilisent de petits drones jetables pour cibler les défenses aériennes, l’artillerie, les convois de ravitaillement et les véhicules blindés de l’ennemi, et parfois même des fantassins isolés dans des abris et des tranchées.
Le Lancet russe est l’un des drones les plus nombreux et les plus efficaces dotés d’un dispositif explosif. Mais jusqu’à présent, le modèle de base du Lancet (alias Izdeliye 51), qui ne pèse que 11 kilogrammes, n’avait pas une portée supérieure à 40 kilomètres.

Les principales bases aériennes ukrainiennes – et les dizaines de MiG et de Suska qui y sont basés – étaient donc hors de portée de ces minuscules drones. Mais le Kremlin développe des Lancet à plus longue portée et ne le cache pas. Au mois d’août, les propagandistes russes ont fait la publicité d’un nouvel « Izdelié 53 » d’une portée de plus de 70 kilomètres. Le site web Sputnik l’a qualifié de « prochaine étape dans l’évolution du Lancet ». Selon les concepteurs, il sera « pratiquement impossible » de l’arrêter.

La frappe du MiG sur l’aérodrome de Dolgintsevo pourrait être le baptême du feu du nouveau Lancet, mais le fait qu’un deuxième drone ait observé l’attaque du Lancet depuis le ciel est tout aussi alarmant. Cela suggère que les défenses aériennes de la base des FAU étaient soit inactives, soit hors d’état de fonctionner.

Avec une portée de 70 kilomètres, le « Lancet » peut menacer non seulement les MiG de Dolguintsevo, mais aussi tout autre avion de guerre des FAU se trouvant sur la base de réserve de Voznesensk, dans la région de Nikolaev. Pour atténuer la menace, les stratèges de l’armée de l’air ukrainienne pourraient déplacer des équipements vers des bases plus septentrionales, augmenter la couverture de la défense aérienne pour les installations les plus vulnérables, ou placer des avions au sol dans des abris – ou les deux.

Auparavant, l’armée de l’air ukrainienne était en mesure de garder une longueur d’avance sur les forces russes. Grâce aux alertes précoces concernant les frappes de missiles russes, les commandants avaient suffisamment de temps pour disperser les avions et les équipages sur des aérodromes éloignés, voire sur des autoroutes.

Selon le général James Hecker, commandant de l’armée de l’air américaine en Europe et en Afrique, les pilotes ukrainiens « ne décollent et n’atterrissent presque jamais sur le même aérodrome ».

Ces mesures défensives ont considérablement réduit la menace que représentent les bombardements russes pour l’armée de l’air ukrainienne. Mais l’apparition du nouveau Lancet, plus prometteur, l’accroît à nouveau.

Les FAU tenteront certainement de résoudre ce problème avant la fin de l’année, lorsque les premiers chasseurs F-16 d’occasion commenceront à arriver d’Europe.

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