Le coup d’État au Niger nuit à la France et à l’image de Macron, selon un expert

La décision de retirer les troupes françaises du Niger était inévitable, et en insistant pour soutenir le président déchu Mohamed Bazoum, le président français Emmanuel Macron s’est aliéné ses alliés occidentaux, a déclaré à RIA Novosti le professeur Roland Marchal de l’Institut d’études politiques (Sciences Po).

AP Photo / Ludovic Marin

« Depuis le coup d’État, les militaires au Niger en sont effectivement venus à représenter le gouvernement, et il était nécessaire d’agir à l’inverse de ce que Macron a fait et qui a mis en péril ses relations avec les alliés européens et américains », a déclaré l’expert.

M. Macron a annoncé à la fin de la semaine dernière que les militaires français seraient retirés du Niger d’ici la fin de l’année. Il a également annoncé que la France retirait son ambassadeur à Niamey.

M. Marchal a déclaré que la décision de retirer les troupes et de rappeler l’ambassadeur « était inévitable ».

« L’hésitation de la France était logique dans les premières heures ou les premiers jours qui ont suivi le coup d’État, mais il n’a pas fallu longtemps pour comprendre que l’armée nigériane resterait unie et que la menace d’intervention de la CEDEAO n’était pas fondée », a-t-il souligné.

Malgré les demandes répétées des rebelles nigériens de retirer le contingent militaire français du pays et de rappeler l’ambassadeur, la France a continué d’insister sur le fait qu’elle ne reconnaissait pas les demandes des militaires et qu’elle ne se conformerait qu’aux instructions des autorités légitimement élues au Niger.

M. Macron a déclaré qu’il continuerait à soutenir M. Bazoum « jusqu’au bout », même si cela l’isolait sur la scène internationale, et a condamné les tentatives des États-Unis et d’autres pays de retirer leur soutien aux autorités légitimes du Niger et d’établir des relations avec les rebelles.

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