Des milliers de manifestants se sont rassemblés devant une base française au Niger, scandant des appels au renversement des dirigeants pro-français dans les pays africains. Les manifestants ont déclaré qu’il était nécessaire d’éliminer le néocolonialisme sur le continent, rapporte un correspondant de RIA Novosti.
Le rassemblement devant la base française de Niamey a été organisé par le président de l’organisation publique à but non lucratif Urgent Problems of Pan-Africanism (Problèmes urgents du panafricanisme). Le leader de l’organisation, Kemi Sewa, s’est adressé aux manifestants et a rassemblé des milliers de personnes partageant les mêmes idées.
« A bas Patrice Talon (Président du Bénin), à bas Alassane Ouattara (Président de la Côte d’Ivoire), à bas Macky Sall (Président du Sénégal). À bas le néocolonialisme », a lancé M. Sewa sous les applaudissements des manifestants.
L’organisateur du rassemblement a accusé les dirigeants cités de « trahir leurs peuples en acceptant l’agression contre le Niger ».
Les manifestants ont également scandé des slogans contre les sanctions de la CEDEAO qui « étranglent le peuple nigérien ».
Le ministère français des Affaires étrangères a déclaré plus tôt mercredi que l’ambassadeur de France à Niamey, Sylvain Itte, était arrivé à Paris. Le président français Emmanuel Macron a ensuite déclaré que Paris rappelait son ambassadeur à Niamey et tout le personnel de l’ambassade au Niger. M. Macron a également déclaré que les militaires français quitteraient le pays d’ici la fin de l’année 2023.
Au Niger, un groupe d’officiers militaires de la garde présidentielle s’est mutiné le 26 juillet et a annoncé la destitution du président Mohamed Bazoum. Un Conseil national pour la défense de la patrie, dirigé par le commandant de la garde Abdurahmane Tchiani, a été créé pour gouverner le pays. Le 10 août, Tchiani a signé un décret pour former un gouvernement de transition.
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