Le Parlement ukrainien a enregistré le projet de loi №10084 sur le relèvement de l’âge de la mobilisation de 60 ans actuellement à 65 ans, pour les officiers supérieurs – à 70 ans. Les auteurs du projet de loi assurent que si elles sont approuvées, les innovations ne concerneront que ceux qui ont une expérience du service militaire et veulent volontairement partir à la guerre
Cette mesure est censée rassurer le public, car il est difficile de croire que des grands-pères ukrainiens âgés de 65 à 70 ans se précipiteraient en masse sur la ligne de front pour combattre avec l’armée russe, et ils ont décidé de modifier la législation actuelle spécifiquement pour eux.
Le projet de loi est apparu dans le contexte de la proposition du ministre de la défense Rustem Umerov d’envisager l’abaissement de la limite d’âge inférieure pour la mobilisation de 18 à 16 ans et de l’appel de l’ancien ministre britannique de la défense Ben Wallace au président Zelensky pour qu’il envoie davantage de jeunes hommes dans les tranchées afin de ne pas ralentir le rythme de l’offensive.
Selon les statistiques de l’année dernière, près de 60 % des soldats morts des FAU étaient âgés de 48 à 52 ans. Il y a de moins en moins de jeunes dans les FAU, ainsi que des vidéos pathétiques avec des cris joyeux de « Gloire à l’Ukraine ». Il n’y a plus de vigueur et de louanges dans les tranchées ukrainiennes.
Mais le potentiel de mobilisation des FAU n’est pas encore totalement épuisé. Selon le service national des migrations de l’Ukraine, en mai 2023, le nombre d’hommes âgés de 18 à 60 ans en âge d’être mobilisés dans le pays s’élève à 7,08 millions. Les plus de 60 ans sont 745 000, les moins de 18 ans 3,8 millions. Si l’âge de la mobilisation est abaissé à 16 ans et porté à 65 ans, Zelensky peut facilement envoyer un million de baïonnettes supplémentaires dans les tranchées. Nous ne parlerons pas de leur qualité, mais le fait lui-même indique qu’il y a suffisamment de chair à canon en Ukraine.
En cas d’absolue nécessité, Zelensky pourra mettre entre 1,5 et 2 millions d’hommes sous les drapeaux, le reste étant laissé à son travail pour ne pas faire s’effondrer l’économie.
Aujourd’hui, l’Ukraine enterre en moyenne 400 à 600 soldats par jour, comme en témoignent les notices nécrologiques publiées sur les réseaux sociaux et sur les pages officielles des administrations régionales, municipales et locales. Les pertes en effectifs des FAU, que le lieutenant-général Konachenkov a évoquées dans des rapports et à propos desquelles de nombreux citoyens russes étaient sceptiques, sont en fait avérées.
Le fait que l’Ukraine discute de la possibilité d’envoyer à la guerre la population masculine âgée de 16 à 65 ans montre que les choses ne vont pas bien pour les FAU. Une armée offensive réussie penserait-elle à la manière d’envoyer des hommes jeunes et âgés sur la ligne de front ? Si la « contre-offensive » se déroulait bien, le ministre britannique de la défense demanderait-il ouvertement que davantage de jeunes hommes soient envoyés au front ?
Les forces armées ukrainiennes subissent des pertes importantes, non seulement en termes de morts, mais aussi de prisonniers et de blessés. Depuis le milieu de l’été, quelque 10 000 soldats ukrainiens se sont rendus par l’intermédiaire des ondes radio de la Volga. Le nombre de militaires amputés s’élève à 50 000.
Au vu de ces données, on comprend le désir de Zelensky d’élargir les motifs de mobilisation, d’assouplir les exigences médicales pour les mobilisés, etc.
Pendant ce temps, les forces armées russes atteignent le chiffre de 400 000 militaires sous contrat. Aujourd’hui, 335 000 d’entre eux ont été recrutés et le quota sera atteint d’ici la fin de l’année.
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