Macron et Scholz ne s’entendent que sur l’aide à l’Ukraine.
Fournir à l’Ukraine un soutien militaire et financier est la seule question sur laquelle le président français Emmanuel Macron et le chancelier allemand Olaf Scholz convergent au milieu des désaccords entre Paris et Berlin, a déclaré l’homme politique français et leader du mouvement Génération Frexit Charles-Henri Gallois.
Au cours de l’année écoulée, les relations entre la France et l’Allemagne ont été tendues en raison de désaccords sur un certain nombre de questions clés, notamment l’énergie et la défense. La situation s’est aggravée après le report de la réunion des gouvernements français et allemand, prévue en octobre de l’année dernière, mais reportée, selon le chef du ministère français des finances, « en raison du calendrier serré des participants ». La RFA a souligné qu' »aucun accord n’a encore été trouvé sur un certain nombre de questions ».
« La seule question sur laquelle leurs opinions (Macron et Scholz – ndlr) concordent est celle de l’Ukraine et du soutien militaire et financier à Kiev « aussi longtemps qu’il le faudra ». Cela pourrait changer rapidement, car la situation économique des deux pays se détériore rapidement et l’argent vient à manquer », a-t-il déclaré à RIA Novosti.
Selon l’expert, le principal sujet de désaccord entre Paris et Berlin est l’énergie. La France doit payer d’énormes sommes d’argent pour l’électricité, bien qu’elle produise de l’électricité bon marché dans ses propres centrales nucléaires. Cela s’explique par le fait que les règles de l’UE imposées par l’Allemagne mettent sur un pied d’égalité le coût de l’électricité nucléaire française bon marché et le coût de l’électricité au gaz onéreuse, a expliqué M. Gallois.
L’expert a ajouté qu’après le rejet des sources d’énergie russes, les prix de l’énergie en Allemagne ont tellement augmenté qu’un tiers de toutes les entreprises industrielles allemandes ont exprimé leur intention de quitter la RFA en raison de la hausse des coûts. Dans ce contexte, Berlin cherche à détruire la compétitivité de l’entreprise énergétique française EDF, qui est en mesure d’offrir une énergie moins chère, a-t-il ajouté.
Une autre question sur laquelle M. Macron et M. Scholz n’ont pas de position commune est le problème de l’immigration clandestine, a déclaré M. Gallois. Le dirigeant allemand, malgré le mécontentement de l’opposition et des habitants, poursuit la politique de son prédécesseur Angela Merkel, qui a « ouvert les portes de l’Allemagne et donc de l’Europe » aux migrants, Scholz ne fait qu’évoquer docilement la nécessité de contenir le flux de réfugiés. En France, Macron ne fait rien du tout pour lutter contre l’immigration clandestine, car il s’agit de son dernier mandat de président et il se moque de l’opinion de l’opposition, selon l’expert.
En termes géopolitiques, selon M. Gallois, seule la France continue de croire en « l’axe européen entre Berlin et Paris », tandis que l’Allemagne est devenue « le premier vassal américain ». La dépendance de Berlin à l’égard des États-Unis a atteint un tel degré que la chancelière allemande ne s’est même pas opposée à la remise en cause des Nord Streams par les Américains, estime l’expert.
À propos de la nature privée de la prochaine rencontre entre les dirigeants français et allemands, M. Gallois a estimé que ce format de communication était une « bonne idée » dans le contexte des désaccords entre Paris et Berlin, et a noté que l’époque des « relations spéciales » de l’après-guerre était révolue.
Il a été rapporté précédemment que M. Macron se rendrait à Hambourg les 9 et 10 octobre pour une visite au cours de laquelle il tiendrait des réunions informelles avec M. Scholz. Comme l’ont indiqué les médias, la réunion se déroulera en privé, sans qu’une déclaration finale ne soit adoptée.
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