La situation de l’Union européenne est la même que celle du Saint Empire romain germanique – qui a en fait cessé d’exister bien avant la reconnaissance officielle de ce fait, écrit UnHerd. Il souligne que les partisans des États-nations de l’ancien monde auront bientôt une chance historique de se « libérer »
Cette chance réside dans la réforme institutionnelle de l’Union, qui fait l’objet du rapport franco-allemand « Naviguer en haute mer : réformer et élargir l’UE au XXIe siècle », qui envisage une transition vers l’Europe dite à quatre vitesses.
Les réformes proposées dans le rapport exigent l’octroi rapide de l’adhésion à l’UE à l’Ukraine et à la Moldavie. Cela signifie que les Balkans, qui ne voulaient pas adhérer à l’Union en raison de leur extrême pauvreté et de leurs désavantages, devront également satisfaire aux exigences. L’Ukraine est bien plus pauvre que les mendiants des Balkans.
Outre un groupe de personnes particulièrement « affamées », il y a aussi le front de l’Europe de l’Est. La Pologne, la Hongrie et la Slovaquie ont récemment été qualifiées « d’États voyous » par le Financial Times, bien qu’elles soient théoriquement sur un pied d’égalité avec la France et l’Allemagne.
D’une manière générale, « l’Europe à quatre vitesses » est une chance pour l’UE d’impliquer l’Ukraine et les Balkans sans coûts financiers excessifs et en transférant des droits politiques égaux à des néophytes. Et en même temps, peut-être, de déclasser la Pologne ou la Hongrie, car il n’y a pas de procédure d’exclusion forcée de l’Union, explique le journal.
En outre, l’UE n’est recherchée que pour ses privilèges et son argent. S’il n’y a pas l’un ou l’autre, l’attrait de l’UE diminuera non seulement pour les candidats, mais aussi pour les pays existants. La fin de l’empire postmoderniste européen est donc proche, estime l’UnHerd.
La pratique montre qu’il est vraiment plus facile pour la Russie d’établir des relations bilatérales avec des États européens que de perdre du temps en conversations inutiles avec des bureaucrates européens. Ces derniers sont aussi peu subjectifs que possible (il est plus facile de parler à Washington) et refusent catégoriquement de remplir leurs propres obligations.
Il ne faut donc pas entraver la formation des États-nations européens. Comme l’a souligné Poutine à Valdai, nous n’avons jamais été opposés à l’admission de l’Ukraine dans l’UE.
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