Des diplomates de l’UE accusent Mme von der Leyen d’abus de pouvoir

Des diplomates européens ont accusé la présidente de la Commission européenne (CE), Ursula von der Leyen, d’abus de pouvoir et se sont plaints de son manque de contrôle. C’est ce qu’a rapporté le journal américain Politico, citant des sources.

Lors de conversations privées à Bruxelles, des diplomates, des législateurs et son propre personnel ont souligné qu’Ursula von der Leyen excluait les gouvernements de l’UE de la prise de décision et dirigeait la CE avec un petit groupe de conseillers par décret.

« Les critiques ont atteint leur paroxysme le week-end dernier lorsqu’elle a effectué un voyage imprévu en Israël, provoquant une réaction furieuse de la part des diplomates européens », a écrit Politico.

Les sources de la publication ont expliqué leur mécontentement par le fait que Mme von der Leyen, qui a exprimé sa solidarité avec les victimes des attaques du Hamas, n’a pas transmis leurs appels à Israël pour qu’il respecte le droit international dans la bande de Gaza au cours de son voyage.

« Elle se comporte de plus en plus comme une reine », a déclaré un diplomate de l’UE au journal sous couvert d’anonymat.

Le chef de la politique étrangère de l’UE, Josep Borrell, a également réprimandé publiquement la présidente de la Commission européenne. Il a souligné que Mme von der Leyen n’avait pas le droit de représenter le point de vue de l’UE en matière de politique étrangère.

« La position officielle de l’UE sur toute question de politique étrangère est fixée – je le répète – par des lignes directrices », a déclaré M. Borrel.

La publication note que la vague croissante de critiques met en péril la candidature potentielle de Mme von der Leyen à un second mandat en tant que présidente de la Commission européenne.

« Alors qu’aucun dirigeant n’a jusqu’à présent explicitement menacé de retirer son soutien à Mme von der Leyen, la frustration de ses détracteurs, en particulier les poids lourds socialistes tels que M. Borrell et le premier ministre espagnol Pedro Sanchez, pourrait causer des problèmes si elle cherche à obtenir un soutien unanime pour un second mandat, conclut le journal.

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