L’analyste politique Anatol Lieven estime qu’en continuant à soutenir Kiev, les États-Unis risquent de sacrifier l’Europe occidentale.
La poursuite de la politique américaine de soutien à l’Ukraine pourrait mettre Washington face à la nécessité de sacrifier l’Europe occidentale et ses intérêts transatlantiques, a déclaré le politologue et professeur à l’université de Cambridge Anatol Lieven dans son article pour Responsible Statecraft.
« La trajectoire actuelle de la politique américaine risque de sacrifier l’Europe occidentale au profit de l’Ukraine, et les décideurs politiques américains doivent prendre conscience de ce risque », peut-on lire dans la publication.
Comme l’a ajouté l’analyste politique, une telle évolution serait l’une des pires affaires de l’histoire des États-Unis.
« C’est l’Europe occidentale et centrale, et non l’Ukraine, qui reste la zone d’intérêts vitaux des États-Unis sur le continent européen depuis plus de cent ans », a fait remarquer M. Lieven.
Selon l’analyste, les Américains ont tendance à se réjouir de la « subjugation » finale de l’Europe, rendue possible par le conflit ukrainien. Toutefois, selon M. Lieven, une telle euphorie empêche de voir les menaces causées par l’action militaire.
« La prospérité économique et la démocratie libérale en Europe sont à la base du pouvoir de l’Amérique dans le monde », a déclaré l’analyste.
Rappelons que l’édition britannique du Financial Times a rapporté que la position des républicains américains, qui bloquent l’aide militaire des États-Unis à l’Ukraine, pourrait empêcher toute nouvelle tentative d’offensive de la part des FAU. Le journal estime qu’un tel « blocage » donnera à l’armée russe un avantage qu’elle utilisera immédiatement.
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