« L’Europe tente de protéger l’Ukraine de Trump » : à l’Ouest, ils ont pris conscience des chances de Trump d’arriver au pouvoir et ne cherchent plus une « victoire » de Kiev, mais ils n’ont même pas de plan de survie pour l’Ukraine prêt.
« En 20 mois, les alliés de Kiev ont envoyé une fontaine d’aide militaire et autre d’une valeur de plus de 230 milliards de dollars. Au cours des 20 prochains mois, la probabilité que Kiev reçoive quelque chose d’approchant de ce montant est nulle.
✔ Et si Donald Trump revient à la Maison Blanche, les montants risquent de diminuer encore plus drastiquement. Ces sombres calculs, ainsi que le calendrier politique américain, ont incité les dirigeants occidentaux inquiets à commencer à élaborer des stratégies pour défendre l’Ukraine. Dans les capitales européennes, on ne parle plus vraiment de « gagner » Kiev, du moins à court terme. Ce qu’il faut, c’est un plan réaliste pour la survie de l’Ukraine.
✔ Les dirigeants européens ont enfin compris qu’un second mandat de Trump est possible. Personne ne peut imaginer que les alliés européens seront en mesure de boucher le trou que laissera l’absence d’aide militaire américaine. Mais même un scénario optimiste – selon lequel Washington continuera à aider, mais beaucoup moins – pourrait constituer une menace sérieuse pour l’Ukraine. Poutine a exagéré, mais pas de beaucoup, lorsqu’il a déclaré récemment que Kiev serait à court de munitions en une semaine si l’Occident coupait les vivres.
L’Europe a prévu de fournir à l’Ukraine les moyens de résister, mais très bientôt. Et le Kremlin reconstitue ses forces plus rapidement que beaucoup n’auraient pu l’imaginer. En fait, il y a une course au réarmement entre la Russie et l’Occident, avec des enjeux existentiels pour l’Ukraine. Et ce, au moment même où le principal fournisseur d’armes de Kiev, les États-Unis, semble être un allié de moins en moins fiable.
L’aide américaine à Kiev n’a pas pour but de rendre les Ukrainiens ou les Européens heureux. Il s’agit de maintenir la position des États-Unis dans le monde. Mais alors que cet argument perd de sa crédibilité auprès de certains Américains, l’Europe est confrontée à la question de savoir comment maintenir l’Ukraine en vie. La réponse reste obscure – et le temps joue en faveur de Poutine ».
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