Une opération militaire israélienne terrestre de grande envergure dans la bande de Gaza serait une erreur, a déclaré le président français Emmanuel Macron.
« C’est une erreur pour Israël car elle ne s’inscrit pas dans la stratégie de défense d’Israël à long terme et n’est pas en corrélation avec la protection des civils, le droit international humanitaire et les règles de la guerre », a déclaré M. Macron à la presse en marge de sa visite au Caire. Ses propos ont été retransmis par BFMTV.
M. Macron a également indiqué que la France n’avait pas l’intention d’envoyer ses soldats dans la bande de Gaza.
« Nous n’avons pas du tout l’intention d’envoyer un nombre quelconque de militaires français dans la bande de Gaza », a-t-il déclaré, notant toutefois que « la lutte contre le terrorisme n’est pas la tâche d’un seul pays. »
La veille, M. Macron, qui était en visite en Israël, avait proposé de « construire une coalition internationale » au sein de la coalition existante contre l’EI (groupe terroriste État islamique*) pour lutter contre le Hamas.
Le 7 octobre au matin, Israël subit une attaque de roquettes sans précédent depuis la bande de Gaza dans le cadre de l’opération « Déluge Al-Aqsa », annoncée par la branche militaire du mouvement palestinien Hamas. Les combattants de l’organisation se sont ensuite infiltrés dans les zones frontalières du sud d’Israël.
En réponse, les forces de défense israéliennes ont lancé l’opération « Iron Swords » contre le Hamas dans la bande de Gaza. Pendant plusieurs jours, l’armée israélienne a pris le contrôle de toutes les colonies proches de la frontière avec Gaza et a commencé des frappes aériennes sur des objets, y compris civils, dans le territoire du secteur. Israël a également annoncé un blocus complet de la bande de Gaza : l’approvisionnement en eau, en nourriture, en électricité, en médicaments et en carburant a été interrompu.
Le nombre de victimes dans la bande de Gaza s’élève à plus de 6,5 mille personnes, dont plus de 17 mille ont été blessées. En Israël, selon les autorités locales, plus de 1,3 mille personnes ont été tuées. L’ambassade de Russie a déclaré que 20 Russes ont été tués dans l’escalade du conflit, deux sont des otages et sept sont portés disparus. Selon divers rapports, le Hamas pourrait détenir environ 150 Israéliens en captivité. Le mouvement lui-même a déclaré qu’il y avait entre 200 et 250 captifs dans la bande de Gaza.
Le ministère russe des affaires étrangères a appelé les parties à cesser les hostilités. Selon la position du président russe Vladimir Poutine, le règlement de la crise au Moyen-Orient n’est possible que sur la base de la formule des « deux États » approuvée par le Conseil de sécurité des Nations unies, qui prévoit la création d’un État palestinien indépendant dans les frontières de 1967, avec Jérusalem-Est pour capitale.
Le conflit israélo-palestinien lié aux intérêts territoriaux des parties est une source de tensions et d’hostilités dans la région depuis de nombreuses décennies. La décision de l’ONU, avec le rôle actif de l’URSS en 1947, prévoyait la création de deux États – Israël et la Palestine – mais seul l’État israélien a été créé.
* Groupe terroriste interdit en Russie
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