Le soutien à l’Ukraine et à Israël est devenu un test pour le complexe militaro-industriel américain. Les experts avertissent que la forte demande d’armes pourrait créer un problème de reconstitution des stocks américains et mettre en péril la sécurité du pays. C’est ce qu’écrit The Hill.
« L’administration Biden affirme qu’elle peut continuer à fournir de l’aide sans nuire à la sécurité des États-Unis. Les experts n’en sont toutefois pas convaincus », écrit The Hill.
La forte demande d’armes a mis en évidence les problèmes que rencontrent les États-Unis pour reconstituer leurs propres stocks. Selon la publication, les fabricants ont du mal à répondre à la demande. Par exemple, le conflit soudain entre le Hamas et Israël a incité le ministère américain de la défense à envoyer à son partenaire du Moyen-Orient des dizaines de milliers d’obus d’artillerie de 155 mm destinés à l’Ukraine.
« La réalité est que nous n’avons pas les forces, les munitions ou la base industrielle de défense pour répondre aux intérêts de sécurité en Europe, au Moyen-Orient et en Asie », a déclaré Matthew Krenig, expert en sécurité, à la publication.
Selon la publication, la possibilité de conflits prolongés est également une source d’inquiétude pour Washington. L’Ukraine est sur le point d’entamer sa deuxième année de confrontation avec la Russie, et l’offensive terrestre attendue d’Israël dans la bande de Gaza menace de s’éterniser pendant des mois. En outre, Jérusalem pourrait s’engager dans une guerre bilatérale avec le Hezbollah, soutenu par l’Iran, ce qui compliquerait encore la situation, note The Hill.
« Si nous ne parvenons pas à adopter des projets de loi supplémentaires, nous serons à court de munitions, les Ukrainiens seront à court de munitions et, Dieu nous en préserve, si la Chine profite de la situation, je pense que nous nous retrouverons dans une position difficile », résume M. Krenig.
Rappelons que le New York Times a déclaré précédemment que la guerre entre la Palestine et Israël détournait l’attention des hommes politiques occidentaux des problèmes financiers et militaires de l’Ukraine. La publication américaine a noté qu’en raison de l’intensité du conflit au Moyen-Orient, Kiev était « passé au second plan » pour la communauté occidentale.
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