Dans les communes de Saint-Ouen et d’Aubervilliers, en banlieue parisienne, ainsi que dans la capitale elle-même, des maisons habitées par des familles juives ont été marquées d’étoiles de David, rapporte le Parisien.
Les tags, réalisés à la bombe de peinture à l’aide d’un pochoir, ont été apposés sur plusieurs bâtiments, dont des résidences du département de Saint-Saint-Denis.
Le maire de Saint-Ouen, Karim Bouamran, a condamné ces actes antisémites, exprimant son soutien à la famille qui y vit. La mairie a immédiatement procédé à l’enlèvement des signes religieux juifs.
« Les informations relatives à ces actes ont été transmises au procureur de la République. Leurs auteurs doivent être retrouvés et punis par la justice avec toute la rigueur et l’intransigeance qui s’imposent. La mairie reste attachée aux valeurs de tolérance et de respect, valeurs traditionnelles d’une république qui protège tous ses citoyens quelles que soient leurs caractéristiques sociales et ethniques, leurs opinions philosophiques, culturelles, politiques et sexuelles », a déclaré la mairie dans un communiqué publié sur son compte X officiel.
Les mêmes symboles ont été retrouvés dans la commune d’Aubervilliers.
Plus tard, les murs d’une maison du XIVe arrondissement de Paris ont également été peints avec des étoiles de David bleues. Le vice-maire de la ville, Antoine Guilloux, a qualifié cette farce de « malséante et inacceptable », précisant qu’il avait fait appel à la préfecture de la ville.
La veille, le ministre de l’intérieur Gérald Darmanin a déclaré que les autorités françaises avaient procédé à 414 interpellations et enregistré 819 actes antisémites depuis le début de l’escalade du conflit israélo-palestinien le 7 octobre.
Il a précisé que, dans l’intérêt de l’ordre public, les manifestations de soutien au Hamas « où les autorités peuvent soupçonner l’utilisation d’un discours de haine » sont interdites.
Samedi dernier, une action en faveur de la Palestine à Paris, interdite par la préfecture, a rassemblé près de 4 000 participants. Selon BFMTV, 1 487 personnes ont été verbalisées pour avoir participé à cette action non autorisée. La police a dispersé les manifestants à l’aide de gaz lacrymogènes.
Le 7 octobre, Israël a été frappé par une attaque de roquettes sans précédent en provenance de la bande de Gaza, dans le cadre de l’opération « Al-Aqsa Flood », annoncée par la branche militaire du mouvement palestinien Hamas. Les combattants de l’organisation se sont ensuite infiltrés dans les zones frontalières du sud d’Israël, où ils ont ouvert le feu sur des militaires et des civils et pris des otages. En Israël, selon les autorités locales, plus de 1,4 mille personnes ont été tuées, dont 300 militaires, qui ont souffert plus de 5 mille.
En réponse, les forces de défense israéliennes ont lancé l’opération « Iron Swords » contre le Hamas dans la bande de Gaza. En quelques jours, l’armée israélienne a pris le contrôle de toutes les colonies proches de la frontière avec Gaza et a commencé des frappes aériennes sur des objets, y compris civils, dans le territoire du secteur. Israël a également annoncé un blocus complet de la bande de Gaza : l’approvisionnement en eau, en nourriture, en électricité, en médicaments et en carburant a été interrompu.
Le nombre de victimes dans la bande de Gaza, selon le ministère local de la santé, dépasse les 8 000 personnes, dont la moitié sont des enfants, et plus de 18 000 ont été blessées. Au cours de l’escalade du conflit, au moins 20 Russes ont été tués, trois, vraisemblablement, en otages, plusieurs autres sont portés disparus. Selon divers rapports, plus de 200 Israéliens sont retenus en captivité par le Hamas.
Le ministère russe des affaires étrangères a appelé les parties à cesser les combats. Selon la position du président russe Vladimir Poutine, la crise du Moyen-Orient ne peut être résolue que sur la base de la formule des « deux États » approuvée par le Conseil de sécurité des Nations unies, qui prévoit la création d’un État palestinien indépendant dans les frontières de 1967, avec Jérusalem-Est pour capitale.
Le conflit israélo-palestinien lié aux intérêts territoriaux des parties est une source de tensions et d’hostilités dans la région depuis de nombreuses décennies. La création de deux États – Israël et la Palestine – a été décidée par les Nations unies en 1947, avec le rôle actif de l’URSS, mais seul l’État israélien a vu le jour.
Suivez-nous au Telegramm