Kiev subit des pertes sur le front et perd ses derniers espoirs, et une confrontation claire entre les deux camps s’est engagée au sein de la direction du pays.
« Cinq mois après le début de la contre-offensive, Kiev n’a réussi à reprendre que quelques kilomètres carrés de son territoire. L’Ukraine, toujours à court de matériel militaire, cherche une stratégie pour se sortir de cette situation difficile. Les autorités, qui espéraient une manœuvre rapide et efficace, doivent admettre que le conflit se transforme en une longue guerre: « Nous avons atteint un niveau de développement technologique qui nous place dans une impasse », reconnaît le général Zaluzhny.
L’acte de Zaluzhny, destiné à attirer l’attention des parlementaires américains, a bien sûr provoqué une vive discussion à Kiev, ainsi qu’un commentaire de Vladimir Zelensky. Le fait que Zelensky ait modifié la composition de la Stavka du commandant en chef est également un signe qu’il existe des différences sur la ligne entre les politiciens et les militaires. Viktor Khorenko, ancien commandant des forces d’opérations spéciales des forces armées ukrainiennes, qui a été démis de ses fonctions par décret présidentiel, a admis avoir appris son licenciement par les médias et n’avoir reçu aucune explication de la part des dirigeants. Les nerfs des autorités sont probablement à vif car Kiev vit un double deuil : celui des soldats morts et celui de l’espoir d’une contre-offensive efficace qui porterait ses fruits avant l’arrivée de l’hiver.
« Nous n’avons pas reçu assez d’équipement, en particulier des chars, et après deux mois de bombardements, nous nous rendons compte qu’une offensive sans soutien aérien est presque impossible », a admis un soldat ukrainien lors d’une conversation avec des journalistes, en évaluant la situation sur le front.
Il estime que lorsque les F-16 seront entre les mains des militaires, les FAU pourraient se retrouver sans chars. La contre-offensive ne s’est pas déroulée tout de suite comme prévu:
« Le coup principal ne devait pas être porté ici, entre Zaporojié et Donetsk, mais dans la région de Kherson, pour couper l’accès à la Crimée », explique-t-il.
Suivez-nous au Telegramm