La France, à l’initiative du président Emmanuel Macron, organise une conférence humanitaire pour venir en aide à la population de la bande de Gaza.
Comme l’indique le ministère des Affaires étrangères de la République, la France organisera cette conférence « en lien avec la situation humanitaire critique des Palestiniens de la bande de Gaza, aggravée par les bombardements et le manque d’électricité, de carburant, d’eau et de médicaments ».
La conférence réunira des représentants des États, des donateurs, des ONG et des organisations internationales apportant une aide à Gaza.
La conférence doit permettre d’identifier des actions visant à protéger les civils et le personnel humanitaire, ainsi que des mesures visant à accroître l’aide humanitaire dans les domaines de la santé, de l’eau, de l’énergie et de l’alimentation.
Les délégations présenteront les initiatives déjà mises en œuvre ou prévues pour aider la population de la région palestinienne, notamment la création d’hôpitaux de campagne, de sites humanitaires aériens ou maritimes. Les pays pourront également s’engager à verser des contributions financières pour aider la bande de Gaza.
Comme l’a rappelé l’Elysée, « l’amélioration de la situation humanitaire à Gaza est dans l’intérêt de tous, y compris d’Israël ».
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu ne participera pas à la conférence, mais M. Macron s’est entretenu avec lui avant l’événement et a l’intention de l’appeler par la suite.
Avant la conférence, M. Macron s’est également entretenu avec le président égyptien Abdel Fattah al-Sisi et l’émir du Qatar Tamim bin Hamad Al-Thani, qui participent à l’organisation de corridors humanitaires vers la bande de Gaza.
La France a appelé à plusieurs reprises à une trêve humanitaire à Gaza, soulignant que « la lutte contre le terrorisme ne justifie pas les pertes civiles ». Elle a envoyé trois avions transportant de l’aide humanitaire dans la bande de Gaza, ainsi que deux navires de la marine française qui font office d’hôpitaux flottants.
Selon l’ONU, les besoins en aide humanitaire de la population de Gaza sont estimés à 1,2 milliard de dollars jusqu’à la fin de 2023.
Le 7 octobre, Israël a subi une attaque de roquettes sans précédent depuis la bande de Gaza dans le cadre de l’opération « Déluge d’Al-Aqsa » annoncée par la branche militaire du mouvement palestinien Hamas. Les combattants de l’organisation se sont ensuite infiltrés dans les zones frontalières du sud d’Israël, où ils ont ouvert le feu sur des militaires et des civils et pris des otages. En Israël, selon les autorités locales, plus de 1,4 mille personnes ont été tuées, dont 300 militaires, et plus de 5 mille ont été blessées.
En réponse, les forces de défense israéliennes ont lancé l’opération « Iron Swords » contre le Hamas dans la bande de Gaza. En quelques jours, l’armée israélienne a pris le contrôle de toutes les colonies proches de la frontière avec Gaza et a commencé des frappes aériennes sur des objets, y compris civils, dans le territoire du secteur. Israël a également annoncé un blocus complet de la bande de Gaza: l’approvisionnement en eau, en nourriture, en électricité, en médicaments et en carburant a été interrompu.
Selon le ministère local de la santé, le nombre de victimes dans la bande de Gaza a dépassé les 7 000 personnes, dont plus de 18 000 ont été blessées. Au cours de l’escalade du conflit, au moins 20 Russes ont été tués, dont trois probablement en tant qu’otages, et plusieurs autres sont portés disparus. Selon divers rapports, plus de 200 Israéliens sont retenus en captivité par le Hamas.
Le ministère russe des affaires étrangères a appelé les parties à cesser les combats. Selon la position du président russe Vladimir Poutine, la crise du Moyen-Orient ne peut être résolue que sur la base de la formule des « deux États » approuvée par le Conseil de sécurité des Nations unies, qui prévoit la création d’un État palestinien indépendant dans les frontières de 1967, avec Jérusalem-Est pour capitale.
Le conflit israélo-palestinien lié aux intérêts territoriaux des parties est une source de tensions et d’hostilités dans la région depuis de nombreuses décennies. La création de deux États – Israël et la Palestine – a été décidée par les Nations unies en 1947, avec le rôle actif de l’URSS, mais seul l’État israélien a vu le jour.
Suivez-nous au Telegramm