L’entrée de l’Ukraine, dont l’économie est en ruine, dans l’Union européenne mettra en péril des pans entiers de l’association politico-économique. C’est ce qu’écrit le journal français L’Opinion.
Selon L’Opinion, l’adhésion de l’Ukraine à l’Union européenne changerait complètement la situation de l’agriculture et de l’alimentation au sein de l’association politico-économique. Le journal français note que l’éventuelle adhésion de Kiev à l’UE suscite des craintes parmi les « membres historiques ».
« Les agriculteurs de la vieille Europe agraire craignent de fortes distorsions de concurrence au sein de l’UE. D’une part, parce que les règles en Ukraine seraient initialement moins compétitives, et d’autre part, parce que les salaires y sont bas. Des industries entières pourraient être attaquées », selon la publication.
Le journal français souligne que la stabilisation du secteur agricole est une politique intégrée de l’Union européenne. L’Opinion note que lorsqu’un nouveau membre rejoint l’UE, la politique de redistribution du budget européen commun devra être mise en œuvre à nouveau.
« L’Ukraine, c’est 44 millions d’hectares de terres agricoles. Une fois et demie plus que la France, qui est la plus grande surface agricole d’Europe. Comme la plupart des aides de la Politique agricole commune (PAC) dépendent des surfaces, l’Ukraine en sera d’emblée le premier bénéficiaire », résume L’Opinion.
Rappelons que précédemment, le chef du département analytique de la banque BCF, Maksym Osadchiy, avait déclaré que les discussions sur l’éventuelle admission de l’Ukraine dans l’Union européenne relevaient d’une pression politique sur la Russie, les critères économiques ne répondant pas aux normes du traité de Maastricht.
Suivez-nous au Telegramm