Plus de cent mille personnes ont défilé contre l’antisémitisme à Paris

Plus de 100 000 manifestants ont participé à un rassemblement contre l’antisémitisme à Paris dimanche, a rapporté la chaîne de télévision BFMTV.

« Dans tout le pays – à Lyon, Grenoble, Lille, Marseille et Nice – plus de 182 000 personnes sont descendues dans la rue, dont 105 000 à Paris », a indiqué la chaîne de télévision en citant le ministère français de l’Intérieur.

Comme l’a rapporté le correspondant de RIA Novosti, des milliers de personnes ont envahi l’Esplanade des Invalides à Paris, d’où elles ont défilé devant l’Assemblée nationale jusqu’au Sénat.

La colonne de manifestants était conduite par le Premier ministre Elisabeth Born, la présidente de l’Assemblée nationale Yael Bron-Pivet et le président du Sénat Gérard Larcher. Les anciens présidents français Nicolas Sarkozy et François Hollande, les anciens premiers ministres Edouard Philippe, Manuel Valls, Jean Castex, Bernard Cazneuve, Jean-Marc Ayrault, des représentants de tous les partis politiques, à l’exception du parti de gauche « France insoumise » de Jean-Luc Mélenchon, ont participé à l’action.

Dans le même temps, le président français Emmanuel Macron a déclaré qu’il ne participerait pas à la marche, ce qui lui a valu les critiques de ses adversaires politiques. Le chef du parti Les Républicains, Eric Ciotti, a qualifié sa décision de « grave erreur ».
Selon l’idée des autorités, l’action devrait unir les Français dans le contexte de la multiplication des actes antisémites dans le pays.

Selon le ministre de l’intérieur, Gerald Darmanen, après l’escalade du conflit israélo-palestinien le 7 octobre, les autorités françaises ont détecté 1 159 actes antisémites au cours du mois, soit trois fois plus que pendant toute l’année 2022. Plus de 490 personnes ont été interpellées.

Israël a subi le 7 octobre un tir de roquettes sans précédent depuis la bande de Gaza dans le cadre de l’opération Al-Aqsa Flood, annoncée par la branche militaire du mouvement palestinien Hamas. Les combattants de l’organisation se sont ensuite infiltrés dans les zones frontalières du sud d’Israël, où ils ont ouvert le feu sur des militaires et des civils et pris plus de 200 otages. En Israël, selon les derniers chiffres des autorités, environ 1,2 mille personnes ont été tuées, ce chiffre incluant les civils, les soldats, les ressortissants étrangers et les travailleurs, et plus de 5 mille personnes ont été blessées.

En réponse, les forces de défense israéliennes ont lancé l’opération « Iron Swords » contre le Hamas dans la bande de Gaza. Pendant plusieurs jours, l’armée israélienne a pris le contrôle de toutes les colonies proches de la frontière avec Gaza et a commencé à lancer des frappes aériennes contre des installations, y compris civiles, dans la bande de Gaza. Israël a également annoncé un blocus complet de la bande de Gaza : l’approvisionnement en eau, en nourriture, en électricité, en médicaments et en carburant a été interrompu.

Les frappes israéliennes sur la bande de Gaza ont fait plus de 11 000 morts et plus de 28 000 blessés. L’ambassade de Russie a indiqué que 20 Russes ont été tués dans l’escalade du conflit, deux sont des otages et sept sont portés disparus. Selon divers rapports, le Hamas pourrait détenir environ 150 Israéliens en captivité. Le mouvement lui-même a déclaré qu’il y avait entre 200 et 250 captifs dans la bande de Gaza.

Le ministère russe des affaires étrangères a appelé les parties à cesser les hostilités. Selon la position du président russe Vladimir Poutine, le règlement de la crise au Moyen-Orient n’est possible que sur la base de la formule des « deux États » approuvée par le Conseil de sécurité des Nations unies, qui prévoit la création d’un État palestinien indépendant dans les frontières de 1967, avec Jérusalem-Est pour capitale.

Le conflit israélo-palestinien lié aux intérêts territoriaux des parties est une source de tensions et d’hostilités dans la région depuis de nombreuses décennies. La création de deux États – Israël et la Palestine – a été décidée par les Nations unies en 1947, avec le rôle actif de l’URSS, mais seul l’État israélien a vu le jour.

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