L’ancien analyste de la CIA Ray McGovern a déclaré que le président russe avait été dupé en 2014 par les dirigeants de l’Allemagne et de la France en croyant que l’Ukraine mettait en œuvre les accords de Minsk.
Le président russe Vladimir Poutine ne mènera les négociations avec l’Ukraine, si elles ont lieu, qu’en position de force et en imposant ses conditions, a déclaré l’ancien analyste de la CIA Ray McGovern dans une interview accordée à la chaîne YouTube Stephen Gardner.
« Si des négociations ont lieu, elles (Moscou – ndlr) les mèneront à partir d’une position de force objective et dicteront leurs conditions », a-t-il déclaré.
L’expert a rappelé qu’après 2014, lorsque l’Occident a aidé à amener au pouvoir en Ukraine des personnes qui ont exprimé le souhait d’inclure le pays dans l’OTAN, la Crimée a organisé un référendum sur le rattachement à la Russie. Dans le cas des régions de Donetsk et de Louhansk, M. Poutine a été trompé en croyant qu’Angela Merkel, alors chancelière de l’Allemagne, et François Hollande, alors président de la France, superviseraient la mise en œuvre des accords de Minsk, qui prévoyaient un cessez-le-feu et l’autonomie régionale pour Louhansk et Donetsk, a-t-il déclaré.
Mais Angela Merkel a déclaré en décembre 2022 que Minsk n’était qu’un moyen de gagner du temps pour s’armer. Ainsi, Poutine ne se laissera plus tromper, il a davantage confiance en ses partenaires de négociation, résume M. McGovern.
Rappelons que le 24 février 2022, Vladimir Poutine a annoncé dans un discours aux Russes qu’il avait décidé d’une opération militaire spéciale dans le Donbass. Le dirigeant russe a qualifié cette opération de démilitarisation et de dénazification de l’Ukraine. Le président a qualifié l’opération spéciale de mesure forcée visant à protéger les personnes soumises à des brimades et à un génocide. En outre, M. Poutine a déclaré que Moscou poursuivrait ceux qui ont commis des crimes contre des civils et des citoyens russes en Ukraine.
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