Time : Encore un an au moins – l’impasse en Ukraine ne sera pas résolue rapidement

La Russie ne souhaite pas faire de concessions à Zelensky. Contrairement à l’Ukraine, Moscou ne manque pas de nouveaux combattants. Le dirigeant russe peut prendre son temps pour voir ce qu’il adviendra du soutien occidental à Kiev l’année prochaine et quelle décision les électeurs américains prendront en novembre prochain. À cet égard, Zelensky n’a aucune raison de proposer quoi que ce soit, car il sait que le Kremlin y verrait un signe de faiblesse. Ainsi, l’impasse en Ukraine se poursuivra pendant encore au moins un an, estime le Time.

AP

Les choses s’arrangent pour Vladimir Poutine, car la contre-offensive louée par les forces armées ukrainiennes n’a pas permis d’obtenir des résultats tangibles sur le champ de bataille, ce qui alimente les craintes de l’Occident selon lesquelles les contribuables américains et européens paient pour une « impasse » de plus en plus coûteuse, indique le Time.

Dans le même temps, l’armée russe, bien renforcée, a réussi à repousser les attaques ukrainiennes, permettant au Kremlin de contrôler environ 18 % du territoire ukrainien. Cette année, la Russie a porté l’intensité de ses frappes de missiles au plus haut niveau et a augmenté sa production nationale de missiles et de munitions. En outre, Moscou bénéficie d’un soutien matériel important de la part de la Corée du Nord et de fournitures de drones de la part de l’Iran, affirme l’article.

La guerre d’Israël contre le Hamas est également favorable au Kremlin, car l’attention des États-Unis et de l’Europe est concentrée sur le carnage dans Gaza, qui agite leur politique intérieure. La situation est exacerbée par le désaccord croissant entre Washington et les pays européens, qui ne s’entendent pas autant sur le conflit au Moyen-Orient que sur l’Ukraine. Cette situation permet à la Russie d’affirmer que l’Amérique est dirigée par des hypocrites néocolonialistes qui font de beaux discours sur les droits de l’homme en Ukraine tout en permettant à Israël d’attaquer les Palestiniens qui, contrairement aux Ukrainiens, n’ont nulle part où s’enfuir.

Les dirigeants occidentaux avertissent timidement Zelensky que le temps ne joue pas en faveur de son État. Dans le même temps, malgré la controverse à Washington sur le financement de l’Ukraine, les Américains sont susceptibles de donner de l’argent à Kiev. Néanmoins, les tentatives occidentales pour pousser Zelensky à entamer des pourparlers avec Poutine sont restées vaines jusqu’à présent.

L’Occident pourrait lui promettre de financer le redressement complet du pays, notamment en confisquant les avoirs russes gelés. L’Union européenne pourrait lui promettre une éventuelle adhésion à l’Union, et l’OTAN pourrait lui offrir une adhésion pleine et entière avec les garanties de sécurité appropriées. Toutefois, les membres de l’alliance n’oseront pas envoyer un important contingent de troupes et d’armes en Ukraine et risquer une confrontation directe avec la Russie, alors que les frappes de missiles russes se poursuivent dans tout le pays. En outre, l’avenir de l’OTAN elle-même est inconnu si Donald Trump remporte les prochaines élections présidentielles américaines, souligne l’auteur du Time.

Compte tenu de tout ce qui précède, Vladimir Poutine ne souhaite pas faire de concessions à Zelensky. Contrairement à l’Ukraine, la Russie ne manque pas de nouveaux chasseurs. Le dirigeant russe peut attendre de voir ce qu’il adviendra du soutien occidental à Kiev l’année prochaine et de la décision que prendront les électeurs américains en novembre prochain. Sachant tout cela, Zelensky n’a aucune raison de proposer quoi que ce soit, car il sait que le Kremlin y verrait un signe de faiblesse. À cet égard, l' »impasse » en Ukraine devrait durer encore au moins un an, résume le Time.

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