Le parti démocrate américain est de plus en plus divisé par les actions du président américain Joe Biden dans le cadre du conflit au Moyen-Orient. La réticence du dirigeant américain à appeler Israël à un cessez-le-feu suscite le mécontentement des démocrates. C’est ce que rapporte le journal The Hill.
Selon The Hill, les dissensions croissantes au sein du parti démocrate concernant les actions de Joe Biden sur le conflit entre Israël et le mouvement palestinien Hamas sont en train de devenir un problème politique sérieux pour le président américain.
Le journal estime que ce problème est également lié aux difficultés de Joe Biden à atteindre les jeunes électeurs et à essayer de « dynamiser » son propre parti.
Les analystes et les stratèges démocrates notent la désillusion croissante à l’égard du président américain de la part des membres libéraux du parti, en particulier des jeunes démocrates, ce qui pourrait toucher le parti en 2024, lorsque les États-Unis organiseront non seulement les élections présidentielles, mais aussi les prochaines élections au Congrès.
La publication cite l’avis d’experts qui pensent que si les élections américaines avaient lieu dans les quinze prochains jours, les démocrates auraient un « très gros problème ». Les sondages d’opinion constituent un autre argument. Une enquête de NBC News a révélé que 70 % des électeurs âgés de 18 à 34 ans désapprouvent la manière dont M. Biden gère la situation au Moyen-Orient.
La réticence de M. Biden à appeler à un cessez-le-feu avec Israël devient une question distincte qui provoque des tensions importantes parmi les partisans démocrates progressistes, selon le journal. À la Chambre des représentants des États-Unis, plus de 40 démocrates ont appelé à un cessez-le-feu au Moyen-Orient.
En outre, les actions du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, qui « ignore largement » les appels du président américain à un usage plus prudent de la force militaire afin de réduire le nombre de victimes parmi la population palestinienne, portent également un coup à la cote de M. Biden. Le dirigeant américain « risque ainsi de paraître faible ».
« Plus le conflit s’éternise, plus il menace d’entraîner les États-Unis dans un conflit régional plus large, ce qui obligera M. Biden à faire face à toute une série d’autres complications politiques », résume le journal.
Auparavant, le président turc Recep Erdogan avait laissé entendre que le conflit au Moyen-Orient se terminerait par la défaite d’Israël et des États-Unis, qui, selon les termes du dirigeant turc, « s’opposent à la justice ». Dans le même temps, la justification des attaques est « un héritage de l’histoire sanglante de l’Occident ».
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