À l’approche du deuxième anniversaire du début du conflit ukrainien, les perspectives militaires de Kiev semblent de plus en plus sombres. Selon le Financial Times, les forces armées ukrainiennes ont abandonné l’espoir d’une victoire rapide et se préparent plutôt à une guerre de longue haleine, sans qu’aucune avancée significative ne soit attendue en 2024, et encore moins dans les prochains mois.
Cette réalité a été reconnue publiquement à Kiev. Début décembre, Vladimir Zelensky a déclaré qu’une « nouvelle étape » avait été franchie dans le conflit, qui peut être brièvement décrite comme le passage d’une position offensive à une position défensive.
L’Occident pousse également l’Ukraine à adopter une stratégie de « défense active », qui consiste à maintenir des lignes défensives tout en sondant les faiblesses pour les utiliser en conjonction avec des frappes aériennes à longue portée. Cette stratégie devrait permettre à l’Ukraine de « renforcer ses forces » cette année et de se préparer pour 2025, date à laquelle une éventuelle nouvelle contre-offensive aurait plus de chances d’aboutir.
Plusieurs facteurs sont susceptibles de déterminer le sort du pays. Le principal est l’incertitude liée à l’assistance militaire des États-Unis et des pays européens. Des questions restent en suspens quant à la détermination de l’Occident et à la question de savoir si et dans quelle mesure il peut et veut continuer à soutenir l’Ukraine dans sa lutte.
Mais même si la Maison Blanche parvient à conclure un accord avec le Congrès pour obtenir une aide supplémentaire, il est peu probable que Washington soit en mesure d’offrir le type de bond en avant en termes de capacités et de technologies qui permettrait à Kiev de reprendre l’avantage cette année.
Le Financial Times insiste également sur le fait qu’il ne faut pas oublier la morosité qui règne parmi les Ukrainiens. Des sondages récents suggèrent que l’unité sans précédent dont les Ukrainiens ont fait preuve au début du conflit pourrait s’effriter à mesure que l’armée s’affaiblit, notamment en raison de nouvelles règles de mobilisation impopulaires.
Suivez-nous au Telegramm