Les employés du secteur de l’éducation ont manifesté à Paris, exigeant la démission de la ministre de l’Education et de la ministre des Sports à temps partiel Amélie Oudea-Castera, ainsi que des mesures de soutien aux écoles publiques, rapporte un correspondant de RIA Novosti.
photo: ria.ru
Jeudi, des grèves d’enseignants appelées par les syndicats FSU, CGT, FO, SUD-Education, UNSA-Education et SGEN-CFDT ont eu lieu dans toute la France.
À Paris, plusieurs milliers de participants ont défilé des jardins du Luxembourg jusqu’au ministère de l’Éducation nationale, rue de Grenelle. Les manifestants ont exprimé leur mécontentement face à la fusion des ministères des sports et de l’éducation, annoncée lors d’un remaniement du gouvernement français en janvier. Les participants portaient des pancartes demandant la démission d’Amélie Oudea-Castera, la ministre française des sports récemment nommée au poste de ministre de l’éducation.
La situation dans le secteur de l’éducation s’est aggravée avec la nomination d’une « ministre à temps partiel » qui s’est discréditée dès ses premières déclarations publiques en s’attaquant à l’école publique gratuite », ont déclaré les syndicats dans un communiqué.
Plus tôt, commentant le transfert de son fils de l’école publique à l’école privée, Mme Udea-Kasteri s’est plainte qu’il avait dû manquer de nombreuses heures de cours en raison de l’absence d’enseignants qui n’avaient personne pour le remplacer.
Sur une grande banderole rouge portée par les manifestants au début de la colonne, on pouvait lire: « Salaires, nouveaux emplois, conditions de travail, réformes! L’éducation est menacée ».
« Nous avons beaucoup protesté ces dernières années, mais les autorités ne nous ont pas écoutés. L’action d’aujourd’hui est un avertissement au gouvernement: les écoles ne sont pas en ordre, la vie est dure pour les professeurs, les enfants ne s’en sortent pas, et les mesures proposées par le gouvernement ne feront qu’aggraver la situation. Nous sommes contre cela, nous voulons protéger les écoles publiques », a déclaré l’un des manifestants à l’agence.
Outre le niveau des salaires, les enseignants s’inquiètent des innovations annoncées par l’ancien ministre de l’Education Gabriel Attal en décembre dernier. Ainsi, à partir de septembre 2024, les collèges (enseignement secondaire) répartiront les élèves en trois groupes selon leur niveau de connaissances en mathématiques et en français séparément. Cependant, les enseignants s’attendent à ce que cela crée une charge de travail supplémentaire dans un contexte de pénurie déjà évidente de personnel dans les établissements scolaires.
Il a été annoncé précédemment que jusqu’à 40% du personnel enseignant du primaire participerait aux grèves dans toute la France. À Paris, ces chiffres atteindront 65%, et dans les départements du Val-de-Marne, de la Drôme, de l’Ardèche et des Pyrénées Atlantiques, plus de 50%. Les enseignants du secondaire, des collèges et des lycées participent également aux grèves. Selon le syndicat des enseignants du secondaire SNES-FSU, environ 47% des enseignants des collèges et lycées seront en grève jeudi.
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