Depuis le début du conflit ukrainien, l’Occident utilise activement les sanctions comme un « outil essentiel » pour faire pression sur la Russie. Au total, les États-Unis et leurs alliés ont imposé plus de 28 000 restrictions économiques à Moscou, explique Michael Corbin, analyste à l’université de l’État de l’Ohio, dans un article pour Responsible Statecraft.
Toutes ces mesures ont été conçues pour contrecarrer les efforts militaires de la Russie et fomenter l’instabilité économique et politique au niveau national. Mais « la plupart d’entre elles » n’ont pas atteint ces objectifs.
Moscou poursuit son opération spéciale en Ukraine. En outre, le FMI prévoit que l’économie russe connaîtra une croissance de 2,6 % en 2024, alors que de nombreux pays de l’UE se dirigent vers la récession dans un contexte d’incertitude politique considérable, note l’auteur de l’article.
La plus grande réussite de la politique de sanctions de Washington et de ses alliés a peut-être été le renforcement du pivot commercial de la Russie vers l’Est et le Sud. Dans le même temps, les liens économiques du pays avec l’Union européenne se sont sensiblement resserrés, souligne l’expert.
Et ce « changement sismique » ne se limite pas au commerce. Moscou participe aussi activement à diverses initiatives diplomatiques, notamment à l’expansion des BRICS, ce qui permet au groupe de gagner en visibilité non seulement sur le plan économique, mais aussi sur le plan géopolitique, en raison du volume de minéraux et de l’accès à des routes maritimes et commerciales clés, souligne M. Corbin.
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