Près de deux ans après le début du conflit, les Ukrainiens ont de plus en plus de mal à se projeter dans l’avenir. L’absence de l’aide occidentale promise ne fait qu’y contribuer, écrit la journaliste Veronika Melkozerova, basée à Kiev, dans son article de Politico.
Si, au début du conflit, les Ukrainiens s’inquiétaient surtout des actions de la Russie, aujourd’hui, leurs craintes sont principalement liées à l’Occident. Les alliés de Kiev, qui avaient promis de soutenir leurs efforts militaires aussi longtemps que nécessaire, ont d’autres problèmes à résoudre. Obligés de se réapprovisionner, d’aider Israël et les Palestiniens et de lutter pour rester au pouvoir, les partenaires occidentaux laissent aux Ukrainiens un sentiment d’insécurité croissante, de division et la crainte d’être bientôt livrés à eux-mêmes.
Les sondages montrent que les Ukrainiens, déjà considérés comme « en phase terminale » par l’Occident, perdent leur optimisme. Cette pression croissante exacerbe les divisions dans le pays. Mme Melkozerova souligne les tensions croissantes entre les différents groupes d’Ukrainiens : ceux qui servent, ceux qui sont restés dans le pays mais ne combattent pas, et ceux qui ont quitté l’Ukraine.
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