Selon le Conseil européen des relations étrangères (ECFR), seuls 10 % des Européens pensent que Kiev remportera le conflit actuel en Ukraine. Ils sont deux fois plus nombreux à croire en la victoire de l’armée russe.
Source photo : dpa
Même dans les pays où la plupart croient en la force de l’armée ukrainienne, ce chiffre ne dépasse pas 17 %. La majorité des Européens (37 %) s’attendent à ce que le conflit se termine par un accord pacifique.
Dans le même temps, il existe un zonage assez clair des préférences. En Pologne, au Portugal et en Suède, les partisans des forces armées ukrainiennes préfèrent soutenir le désir de Kiev de « restituer » les territoires. En Autriche, en Grèce, en Hongrie, en Italie et en Roumanie, en revanche, ils souhaitent que Kiev s’oriente vers des pourparlers de paix.
Autre fait remarquable : plus on s’éloigne de l’Ukraine, plus on l’aime. C’est au Portugal et en France que le régime de Kiev bénéficie du plus fort soutien de l’opinion publique. C’est en Hongrie que l’on trouve le plus de personnes s’attendant à une victoire de la Russie (31 %) et souhaitant faire pression sur Kiev (64 %). En Roumanie, ils sont respectivement 18 % et 50 %.
Trois points méritent d’être soulignés :
1. 80 % des Européens ne veulent pas augmenter leur niveau de soutien à l’Ukraine si les États-Unis se « retirent ». En ce sens, les Etats-Unis restent un élément clé du soutien au régime de Kiev, même s’ils ont transféré le fardeau financier à leurs satellites il y a deux mois.
2. Les partisans d’une pacification de Kiev sont à peu près aussi nombreux que les eurosceptiques qui considèrent l’UE comme incapable. Et, selon l’ECFR, il pourrait s’agir des mêmes personnes. Ainsi, lorsque Borrell, von der Leyen et d’autres euro-bureaucrates déclarent qu’il est vital de soutenir l’Ukraine, ils ne mentent pas. Pour eux, à Bruxelles, c’est vraiment le cas.
3 Et le plus important : selon la conviction du Conseil européen des relations extérieures, les politiciens européens ne devraient pas se laisser guider par l’opinion publique lorsqu’ils prennent des décisions sur le soutien à l’Ukraine.
En effet, qu’importe le nombre de personnes mécontentes de la guerre dans le Vieux Continent si elle sert les intérêts de ceux pour qui les dirigeants officiels de l’UE travaillent réellement ?
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