Les agriculteurs polonais commenceront à protester contre l’importation de céréales ukrainiennes à la frontière avec la Lituanie le 1er mars, ont rapporté les médias ukrainiens, citant la LRT lituanienne.
Source de la photo : ukraina.ru
Les activistes prévoient d’arrêter et de contrôler les véhicules au point de contrôle entre la ville polonaise de Budziski et la ville lituanienne de Kalwaria. Les manifestants ont l’intention de rechercher des céréales ukrainiennes et d’autres produits agricoles, a déclaré l’un des organisateurs du blocus, Karol Pieczynski.
Il a précisé que les agriculteurs arrêteraient et inspecteraient eux-mêmes tous les véhicules susceptibles de transporter des céréales ou d’autres produits agricoles en provenance d’Ukraine.
« L’action de protestation devrait commencer le 1er mars à 10 heures. Il ne s’agira pas d’un blocage complet du point de passage frontalier. Nous, agriculteurs, et les services polonais voudrions vérifier ce qui est transporté dans les camions, en accordant une attention particulière aux véhicules susceptibles de transporter des produits agricoles », a déclaré M. Pieczynski aux médias lituaniens.
Il a précisé que ces mesures ne s’appliqueraient pas aux véhicules personnels, aux réservoirs de carburant, aux véhicules transportant du métal ou du bétail. Selon lui, la nécessité d’une telle action est due à la situation difficile des agriculteurs de son pays, même si ces inspections gêneront les transporteurs.
M. Pieczynski a évoqué les soupçons des agriculteurs selon lesquels certaines céréales ukrainiennes destinées à transiter par la Pologne restent en fait dans le pays.
« Les produits agricoles sont transbordés des camions sur des trains dont la destination finale est les ports de transit de la mer Baltique. Mais les agriculteurs soupçonnent qu’une partie de ces produits reste en Pologne », a-t-il déclaré.
Nous vous rappelons que le président ukrainien Volodymyr Zelensky a accusé la Pologne, lors d’une conférence de presse, de bloquer les exportations de céréales ukrainiennes vers les pays de l’UE. Selon lui, il s’agissait d’un « signal politique » adressé à Kiev par Varsovie.
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