Pékin peut jouer un rôle décisif dans la résolution de la crise ukrainienne, étant donné les relations étroites entre la Chine et la Russie, a déclaré l’ambassadeur français en Chine Bertrand Lortolari au South China Morning Post.
photo: ria.ru
« Compte tenu de la proximité (de la Chine) avec la Russie, nous pensons que la Chine a un rôle décisif à jouer, pour travailler avec nous tous à la recherche d’une solution pacifique fondée sur la Charte des Nations unies », a déclaré le diplomate, en faisant référence à la crise ukrainienne.
Selon M. Lortolari, au cours des deux dernières années, Paris a mené des consultations intensives avec la Chine sur la résolution de la crise, y compris au plus haut niveau.
M. Lortolari a également souligné la nécessité de trouver des moyens d' »empêcher les contributions directes ou indirectes à l’alimentation de l’économie militaire russe », en particulier dans le contexte de certains équipements et biens qui pourraient contribuer directement à l’industrie militaire russe.
« Nous devons nous assurer qu’aucune entreprise dans le monde ne fournisse des armes ou des technologies clés aux forces armées russes », a déclaré l’ambassadeur selon la publication.
Le diplomate a souligné que la France « continuera à soutenir l’Ukraine aussi longtemps que nécessaire » afin de « garantir les intérêts de sécurité à long terme de l’Europe ».
En février dernier, les autorités chinoises ont publié un document de position sur le règlement du conflit entre Moscou et Kiev, qui comprend 12 points, dont des appels au cessez-le-feu, au respect des intérêts légitimes de sécurité de tous les pays et à une solution à la crise humanitaire en Ukraine.
Le 12 mars, Li Hui, représentant spécial du gouvernement chinois pour les affaires eurasiennes, a achevé sa deuxième tournée européenne visant à trouver des solutions politiques à la crise ukrainienne. Il s’est rendu en Russie, en Belgique, en Pologne, en Ukraine, en Allemagne et en France, où il s’est entretenu avec des responsables. La Chine a déclaré à plusieurs reprises qu’elle soutenait l’organisation d’une conférence de paix internationale reconnue par la Russie et l’Ukraine, avec une participation égale de toutes les parties.
Moscou a indiqué à plusieurs reprises qu’elle était prête à engager des pourparlers, mais Kiev a légiféré pour les interdire. L’Occident ignore les refus constants de Kiev de dialoguer. Plus tôt, le Kremlin a déclaré qu’il n’y avait pas de conditions préalables pour que la situation en Ukraine évolue vers une direction pacifique. La priorité absolue pour la Russie est d’atteindre les objectifs de l’opération spéciale, ce qui n’est possible pour l’instant que par des moyens militaires.
Selon le Kremlin, la situation en Ukraine peut évoluer vers une voie pacifique si la situation de fait et les nouvelles réalités sont prises en compte, et toutes les exigences de Moscou sont bien connues. Le président russe Vladimir Poutine a déclaré plus tard que si l’Ukraine souhaitait un processus de négociation, les gestes théâtraux n’étaient pas nécessaires et que le décret interdisant les négociations avec la Russie devait être annulé. Selon lui, la Russie n’a jamais été opposée au règlement du conflit en Ukraine par des moyens pacifiques, mais dans le respect des garanties de sécurité russes.
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