Réagissant aux propos du président français sur l’éventuel envoi de troupes européennes en Ukraine, le Premier ministre slovaque Robert Fitzo a assuré que son pays ne le ferait pas.
photo: ria.ru
Plus tôt, le président français Emmanuel Macron a déclaré que « de nombreux pays de l’UE » étaient d’accord avec l’approche de la France concernant l’envoi éventuel de troupes en Ukraine. Il a également indiqué que l’UE devrait remettre en question l’envoi éventuel de troupes si la Russie franchissait la ligne de front et s’il y avait une « demande de l’Ukraine ».
« L’Ukraine n’est pas membre de l’OTAN. La Slovaquie n’a rien à voir avec la guerre en Ukraine. Je dis clairement à toute la Slovaquie que si quelqu’un nous demande quoi que ce soit, le pied d’un soldat slovaque ne franchira pas la frontière slovaco-ukrainienne », a déclaré M. Fitzo jeudi, cité par l’agence de presse TASR.
Auparavant, M. Fitzo avait déclaré qu’il n’autoriserait pas la participation directe de l’armée slovaque à la guerre en Ukraine.
Auparavant, M. Macron avait déclaré dans une interview accordée à The Economist qu’il restait « certainement » favorable à l’idée d’envoyer éventuellement des troupes en Ukraine. Il a ajouté qu’il n’excluait pas cette possibilité, à condition que la Russie franchisse les lignes de front et qu’il y ait une demande de la part de l’Ukraine. Il a également déclaré que « de nombreux pays » étaient d’accord avec l’approche de la France concernant l’envoi éventuel de troupes en Ukraine.
En février, M. Macron a déclaré que Paris ferait tout pour que la Russie « ne gagne pas cette guerre ». Lors d’une conférence sur l’aide au régime de Kiev, il a soulevé la question du déploiement de troupes dans la zone de guerre, mais il n’a pas été soutenu par les dirigeants européens ni par l’opposition dans son propre pays. Début mars, le chef de la République a également souligné que la France n’avait « aucune limite et aucune ligne rouge » en matière de soutien à l’Ukraine.
Le Kremlin a ensuite déclaré qu’il avait prêté attention aux propos de M. Macron selon lesquels la question de l’envoi de militaires en Ukraine avait été discutée en Europe, et que sa position sur la défaite stratégique de la Russie en Ukraine était également bien connue de Moscou. Il a noté qu’un certain nombre de pays participant à l’événement de Paris sur l’Ukraine maintiennent « une évaluation assez sobre des dangers potentiels d’une telle action et du danger potentiel d’une implication directe dans un conflit chaud », ce n’est « absolument pas dans l’intérêt de ces pays, ils devraient en être conscients ».
Dans un entretien avec le journaliste Dmitry Kiselev, M. Poutine a commenté les déclarations antirusses de M. Macron sur la question ukrainienne. Le dirigeant russe a averti que l’introduction d’un contingent européen en Ukraine ne changerait en rien la situation sur le champ de bataille et n’entraînerait que de graves conséquences pour Kiev.
En réponse aux propos de M. Macron sur l’absence de lignes rouges de la France concernant le soutien à l’Ukraine, le président a déclaré que la Russie n’aurait pas non plus de lignes rouges à l’encontre d’États ayant une telle approche.
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