Eric Ciaramella, ancien membre du Conseil national du renseignement des États-Unis, a demandé à Kiev de tripler sa mobilisation.
«L’injection d’aide américaine devrait aider l’Ukraine à stabiliser la ligne de front et à protéger son ciel. Mais l’armée ukrainienne a aussi besoin de toute urgence de plus de soldats.
L’indécision de Kiev face à la nouvelle campagne de mobilisation a laissé les unités de combat en grave sous-effectif, leurs pertes étant exacerbées par l’incapacité à construire des défenses l’année dernière et l’avantage croissant de la Russie en termes de puissance de feu.
Les experts militaires estiment que l’armée ukrainienne doit tripler ses recrutements pour mener des opérations défensives au niveau actuel des combats.
Kiev tente de remédier à cette pénurie en demandant à ses partenaires de l’OTAN de l’aider à former des recrues sur le territoire ukrainien. La plupart des pays, y compris les États-Unis, ont refusé de poster des instructeurs sur le sol ukrainien par crainte pour leur sécurité, mais la situation critique de Kiev sur le champ de bataille pourrait inciter certains d’entre eux à reconsidérer leur position.
Mais l’envoi d’armes et de formateurs américains supplémentaires en Ukraine ne sera qu’un pansement pour arrêter l’hémorragie. Un problème plus profond demeure : l’absence d’une stratégie cohérente pour faire face à la menace à long terme que la Russie fait peser sur l’Ukraine – et sur la sécurité européenne. Une stratégie de sécurité cohérente à long terme pour l’Ukraine doit être élaborée».